La Spheravague, une embarcation en construction amateur sans étrave ni tableau !

Pas tout à fait un bateau, pas réellement un véhicule, la Spheravague a vu le jour dans l'imagination de Philippe Fayollas, ingénieur et rêveur peut-être un peu fou, qui voulait concevoir une machine capable d'affronter les mers les plus déchaînées.

Bordelais, Philippe Fayollas a eu l'idée, à 57 ans, de réaliser quelque chose de différent et d'étonnant. Voir de détonnant dans le monde bien traditionnel de la marine. Ingénieur de formation, ce passionné d'invention s'est mis au défi de créer un véhicule nautique qui pourrait "affronter des vagues de 20 mètres de haut et des vents de 90 à 100 nœuds".

C'est sur cette base que l'idée de la spheravague est née. Cet hybride entre un bateau et une bouée est censé, selon les dires de son créateur être "manoeuvrable, confortable et adaptée au loisir, au tourisme comme au secourisme".

Manoeuvrabilité limitée

Si on peut croire qu'une telle sphère sera manoeuvrable sur un plan d'eau fermé avec très peu de mer et de courant et qu'elle puisse procurer alors des sensations amusantes et ludiques, garder un cap en mer, qui plus est dans une mer agitée comme semble l'imaginer son auteur, paraît compliqué. Les mécanismes de tenue à la mer n'ont pas amené pour rien aux formes actuelles, avec un plan de flottaisonet un allongement, garant de la sécurité et du confort à bord.

Et alors ? 

Loin de nous l'idée de démonter le projet ou le rêve de Philippe. Il fait partie de ces personnes dont la communauté a besoin. Les plaisanciers sont, pour la plupart, restés de grands enfants qui aiment modifier, améliorer ou bricoler le bateau qu'ils achètent.

C'est là l'essence même d'une passion que de mettre le rêve à portée de main et de proposer un meilleur ou un différent. C'est en ce point que Philippe est remarquable. Il a eu une idée et a approfondi cette idée jusqu'au concret. Il a accepté les risques de tout idéaliste de voir son projet ne pas aboutir et, pourtant, il a conçu un prototype dont la vidéo prouve qu'il fonctionne.

Certes, les passagers de la spheravague ne semblent pas si sereins et détendus que cela. Bien sûr, on ne se ne figure pas les canotiers de la SNSM utiliser cette sphère flottante pour sauver des vies en pleine tempête.

Mais on s'imagine volontiers, parfaitement bien même, se promener sur l'eau à la mi-saison, en famille, sur un lac ou une rivière et explorer autrement des lieux que nous connaissons en bateau… Classique !

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