Trafalgar la sanglante, un récit romancé qui conduit à cette effroyable bataille navale

Capitaine de frégate française, Gilles Belmonte nous conduit, mené par la plume de Fabien Clauw, à participer à la bataille navale de Trafalgar. Dans ce roman, nous découvrons comment la flotte française a traversé 2 fois l'Atlantique pour arriver sur les côtes portugaise et affronter l'ennemie de toujours : la Navy anglaise.

François-Xavier Ricardou Publié le 05-05-2021

On a découvert le capitaine Gilles Belmonte après la Révolution française. Dans ce 5e tome, ce capitaine de frégate navigue désormais pour le tout nouveau Empereur Napoleon 1er. Nous le retrouvons en 1805, en rade de Toulon, toujours à bord de l'Égalité.

5 tomes pour raconter les aventures de Gilles Belmonte

Avec la flotte française, il va au cours de ce 5e tome, écumer une fois de plus l'Atlantique pour tenter d'échapper au blocus de la marine anglaise. L'auteur Fabien Clauw, nous entraine dans une explication complète de ce qui a conduit à la bataille navale de Trafalgar le 21 octobre 1805. Certes l'aventure est romancée, certes la frégate Égalité et son capitaine Belmonte n'ont jamais existé, mais on pourrait reprocher à ce roman de "trop" coller à la vérité. On imagine bien Fabien Clauw courir toutes les bibliothèques pour s'abreuver de détails sur cette époque épique de conquêtes napoléoniennes. Ainsi ce roman explique clairement comment les deux marines, les Anglais d'un côté et les Français accompagnés des Espagnols de l'autre, se sont immanquablement affrontées au large du détroit de Gibraltar.

Si les premiers tomes présentaient Belmonte comme un capitaine de vaisseau à la fougue communicative, meneur d'équipages et jouant le joli cœur avec ces dames, cette fois le récit historique prend le pas sur l'aventure obligeant l'auteur à ne pas trop sortir de la vérité. Exercice difficile que d'ajouter une frégate de plus dans cette incroyable bataille navale…

À l'inverse si la part d'aventure et romantisme n'est pas à la une, Fabien Clauw réussit à rendre accessible l'art du combat naval et à expliquer simplement ce qui a conduit l'Empereur à guider ainsi la flotte française. Et comment un ensemble de 33 voiliers qui compose la flotte franco-espagnole a échoué devant 27 unités anglaises, faute en partie à un manque cruel de moyen et d'homme pour armer parfaitement ces vaisseaux. Démontrant par là que la victoire commence dans les arsenaux et que sur ce terrain-là les Anglais resteront toujours très forts…