Bateau au mouillage ou les joies de l'annexe…

Que ce soit en mouillage résidentiel ou forain cette manière dépaysante d'amarrer son bateau impose l'usage d'une annexe !

En effet dans certains bassins de navigations les bateaux au mouillage sont plus nombreux que les bateaux au ponton, notamment dans les zones à marnage.

C'est notamment le cas en Bretagne où les zones de mouillages réglementées sont très nombreuses. Sur environ 80 000 navires immatriculés, 26 000 sont au ponton et donc 54 000 sur bouée. Cela confirme que l'usage de l'annexe par le plaisancier résidentiel est important.

Avoir son bateau sur une bouée a du charme :

  • Sans bouger du mouillage, premier dépaysement
  • On peut partir directement à la voile et revenir au mouillage sans allumer le moteur

Cependant, il faut bien reconnaitre que pour accéder à son bateau, c'est plus compliqué.

Pas d'autres alternatives que de prendre son annexe.

Mais attention, tous les ans, des accidents nous rappellent que prendre son annexe pour rejoindre le bord peut s'avérer risqué. L'accident le plus fréquent est lors du passage de l'annexe au bateau et inversement. C'est à ce moment-là que le risque de chute à la mer est le plus important. Surtout si vous naviguez sur des navires avec des tableaux arrière fermés.

Certains mouillages peuvent être situés assez loin de la berge, situés dans des zones de courants ou des zones de forts passages entrainant des risques, là encore de chute.

Bateaux au mouillage
Bateaux au mouillage

Le choix de l'annexe est primordial

On voit encore, trop souvent, des plaisanciers rejoindre leur bateau sur des petites annexes, peu stables. Quand on est seul, et sans matériel le risque est faible, mais embarquer sur ce type d'annexe à deux voire trois, relève du numéro d'équilibriste.

Il est donc préférable d'opter pour des modèles à double coques ou gonflable souvent plus stables.

Annexe rigide pour plus de sécurité
Annexe rigide pour plus de sécurité

Quelques précautions

La première et c'est une évidence, le gilet de sauvetage (VFI). Il est encore plus indispensable à bord d'une annexe que sur le bateau. On peut aussi laisser traîner un bout derrière son annexe ce qui peut permettre en cas de chute d'établir un lien avec l'annexe.

Dernière précaution même avec une annexe équipée d'un moteur (électrique…), un aviron ou deux pagaies (et dames de nage) doivent être à bord. Il peut également être judicieux d'équiper son navire d'une échelle rigide et fixe qui facilitera l'embarquement et le débarquement en cas de tableau arrière fermé.

En cas de chute à la mer elle peut aussi s'avérer très utile…

Annexes sur rack
Annexes sur rack

En conclusion, dans la zone de mouillage pour embarquer sur votre bateau :

  • Ayez une annexe en état
  • Ne surchargez pas l'annexe
  • Portez et faites porter des VFI vérifiés!

 Il est à noter que de nombreux gestionnaires de zone de mouillage (ZMEL) ou de port avec des mouillages sur bouée commencent à organiser ce qu'il est convenu d'appeler "un service de rade."

Sur appel VHF ou rendez-vous, une navette de taille respectable vous dépose sur votre bateau. À l'image de ce que font nos voisins d'outre-Manche dans toutes les rivières de Cornouaille.

En attendant, bon vent et bonne mer !

Bateau sur bouées
Bateau sur bouées
Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Ajouter un commentaire...