Quel est le bateau que vous avez dessiné et dont vous êtes le plus fier ?
J'ai beaucoup de fierté pour plusieurs bateaux. J'aime bien le petit First qui était né 210 à l'époque et qui existe encore aujourd'hui. Il donne un accès à la croisière. J'aime aussi Nomad IV, le 100 pieds que l'on a fait. C'est d'ailleurs le plus grand bateau que l'on a conçu.
Ce qui me plait dans le métier d'architecte naval, c'est d'essayer de passer du rêve à la réalité. Les bateaux, la mer et la façon dont on évolue dans cette nature.
L'architecte est obligatoirement associé à un propriétaire ou un chantier. Pour faire un bateau, on a besoin de ces deux interlocuteurs. On est obligé de faire avec un cahier des charges. On essaye de donner une réponse intéressante à ce cahier des charges, avec notre vision. C'est comme ça que des fois ça marche. On arrive à faire un projet qui intéresse le propriétaire ou le chantier, et qui voit le jour. Ça vient d'un échange.
Quel bateau auriez-vous aimé dessiner ?
J'aime les bateaux de records. Par exemple, l'engin Vestas Sailrocket 2, construit en 2011. Il a battu le record du monde de vitesse à la voile en 2012 en Namibie avec une vitesse de 65,45 nœuds sur 500 m et une pointe à 68,01 nœuds.
Quel est le projet sur lequel vous auriez aimé travailler ?
Dernièrement, les choses évoluent et les vitesses des bateaux aussi. C'est fou d'arriver à régater à des vitesses qui autrefois étaient des vitesses de record du monde. On arrive à régater à 50 nœuds, alors qu'on a mis énormément de temps à atteindre cette vitesse de 50 nœuds avec des engins de record. Ça me fascine !
Si j'avais un projet, je dessinerais un bateau pour les records. Enfin, plutôt un engin. On a travaillé sur des bateaux de record avec Jean-Marie, mais ça s'est fini un peu tôt. J'étais un peu frustré et j'aimerais bien recommencer.