La sortie de modèles très luxueux chez Lagoon, comme les Seventy 7 et Seventy 8, véritables yachts, a quelque peu influencé, depuis trois ans, la demande de la clientèle sur les exemplaires haut de gamme de la marque. Plutôt que de remplacer le 620 et 630 MY par des tailles équivalentes, la marque a préféré consolider la carte du luxe et se donner les moyens d'apporter des prestations élitistes en ajoutant quelques pieds supplémentaires à ses navires amiraux dont l'architecture a été confiée au cabinet VPLP.
Un marché porteur
La demande pour des unités de prestige dans une taille inférieure à 70 pieds est croissante que ce soit en monocoque ou en multicoque. L'avantage du catamaran réside dans la surface disponible, qui octroie de facto le volume habitable d'une taille supérieure, dans une économie d'utilisation, et offrant une stabilité naturelle séduisante pour les novices. Une clientèle venue du motoryacht est visée, mais aussi des plaisanciers souhaitant monter en gamme soit pour la propriété, soit pour le charter. Pour produire dans de bonnes conditions, le constructeur n'a pas hésité à consacrer l'intégralité de ses ateliers bordelais sur cette activité profitant du départ de CNB dans l'usine italienne du groupe.
Une prévision statistique
Afin de rester attractive, et rendre le luxe plus accessible, la marque a travaillé sur les prévisions des options susceptibles d'être commandées par les armateurs. Comme pour les CNB 66 et 76, la longue expérience acquise a permis de délimiter à l'avance l'éventail de choix revenant systématiquement dans les demandes et de les anticiper au niveau de la conception et de la préproduction. Deux implantations différentes de la cuisine, dans une coque ou sur le pont, cabine VIP ou lits jumeaux ou encore des couchettes pullman, trois à six cabines invité avec salle de bain privative, flybridge nu ou meublé, toutes ces variantes et bien d'autres au niveau de la décoration sont proposées sur catalogue pour répondre à des programmes très variés, mais finalement toujours un peu stéréotypés. Le fait d'éviter l'inconnu économise beaucoup de temps en production et atténue d'autant le coût de construction.
Un timing de production maitrisé
La prédictibilité des phases de fabrication réduit les délais d'occupations des chaines de montage. Les coques, nacelles, ponts et super structures sont produits en sandwich verre/balsa/ Vinylester sous infusion en une dizaine de jours. Les finitions prennent huit à dix semaines et le commanditaire peut espérer voir son bateau à l'eau quatre à cinq mois suivant la commande ce qui est très court pour ce type d'unité.
