Le Cap Camarat est proposé avec trois versions de motorisation. 2 x 425 ch Yamaha XTO (un peu lourd), 2 x 450 ch Mercury ou 3 x 300 ch Yamaha (plus léger) sont disponibles pour mouvoir cette carène en V évolutif. L'absence de step est expliquée pour avoir une plus grande plage d'utilisation et stabilité notamment aux allures de croisière. Bien installé dans le poste de pilotage avec trois fauteuils en linéaire, on dispose de toute l'instrumentation sur écran jusqu'à 16 pouces. Le système de commande des gaz électronique est bien étalonné, mais les trois moteurs imposent le joystick. Il est indispensable pour les manœuvres, même avec deux moteurs, car ils sont alors trop rapprochés et le guidage devient délicat dès qu'il y a un peu de vent.
Une belle vitesse de pointe
La poignée des gaz poussée à fond, il ne faut pas plus de 10 secondes pour atteindre la vitesse de déjaugeage. Ensuite, la poussée est régulière et puissante, les 30 nœuds sont atteints en 20 secondes. Rapidement nous atteignons la vitesse maximum à 44 nœuds et notre attention se porte facilement sur le plan d'eau. Un pare-brise légèrement plus haut offrirait une meilleure protection aux plus grands, mais la visibilité est excellente et l'on est très bien protégé du soleil par le T-top monté sur des arceaux inox. Revenu à une vitesse de 25 nœuds le bateau est très agréable et l'on peut se déplacer sans stress et profiter du cockpit arrière, le petit clapot étant souplement négocié.
Un rayon d'action intéressant
L'excellente tenue de cap de cette carène permet de naviguer à la vitesse maxi avec beaucoup de facilité, mais à cette vitesse maxi l'autonomie n'est que de 130 miles. En dessous de quinze nœuds, c'est pareil, le bateau pousse de l'eau et juste 160 miles seront possibles. À 25-27 nœuds, c'est la vitesse de croisière idéale. 250 miles sont alors au programme et à cette allure tout le monde est relax à bord. Sous les planchers du cockpit se trouve un grand coffre de rangements. On peut y loger une annexe dégonflée et le groupe électrogène trouve sa place naturellement.