Du kayak au bateau à moteur
Estran Nautique a vu le jour en 2017. La marque naît de la passion de Sasha Landolt pour la pêche et sa volonté de la partager. "Après 10 ans à pêcher en mer sur mon kayak, j'avais envie de partager cette passion. J'ai donc voulu combiner la convivialité d'un bateau et l'accessibilité d'un kayak, sa possibilité d'aller partout." C'est ainsi que le jeune designer de produits conçoit avec son épouse, architecte d'intérieur, l'Estran 650, un bateau à faible tirant d'eau (22cm en condition lège), équipé d'un moteur hors-bord de 80 CV, avec une embase de jet. Pour la construction, il fait appel au chantier morbihannais Technologie Marine, de Charlie Capelle. Après quelques améliorations pour corriger les défauts de jeunesse de la carène, Estran Nautique entend développer l'Estran 650 en petite série, le design de pont se faisant à la carte.
Penser un bateau de plaisance adapté à l'accueil des personnes en fauteuil roulant
La création d'un déclinaison baptisée Estran 650 PMR découle d'une rencontre. "On a eu une demande de location pour notre Estran 650 par une personne qui souhaitait embarquer sa fille paraplégique en fauteuil roulant" explique Sasha Landolt. La base de départ avec son espace généreux à l'avant et des passavants de 70 cm autour de la console ont permis de concevoir une nouvelle version adaptée aux personnes à mobilité réduite (PMR). "On adopte les normes PMR civile. L'accès par des rampes amovibles indépendantes permet de s'adapter à toutes configurations. Le fauteuil peut embarquer depuis la plage par les 2 accès à l'arrière ou depuis un quai par la porte de pavois. On veut lutter contre le palan pour hisser la personne à bord comme un paquet et lui donner un accès autonome avec son fauteuil. Elle est ensuite fixée au bateau grâce à des attaches certifiées de type automobile. Nous travaillons avec Mobi45, spécialiste de la transformation de véhicules. La console rabaissée permet d'offrir le plaisir du pilotage à un plaisancier en fauteuil" précise Sasha Landolt.
L'étude des bateaux existants le conforte dans son projet. "Plus on cherche, moins on trouve de solutions. Il n'y a pas de bateau en série, c'est toujours du bricolage" conclut le fondateur d'Estran Nautique.