Pêche fantôme et pollution au plastique
En 2018, les engins de pêche (filets, casiers...) représentaient 27 % des déchets marins plastiques retrouvés sur les plages européennes. En mer, ils sont à l'origine de ce qu'on appelle la pêche fantôme et continuent à piéger des animaux marins alors qu'ils sont perdus ou abandonnés.
Les filets perdus ou abandonnés provoquent des hécatombes dans les eaux bretonnes. En juin 2018, à Pleubian (22), plus de 400 poissons morts, en grande majorité des requins-émissoles, avaient été découverts emprisonnés dans un filet abandonné sur le sillon du Talbert.
Autre effet indésirable : sous l'effet des vagues et des UV, ils se dégradent en microplastiques que les animaux marins peuvent ingérer. Ils affectent ainsi la santé de l'ensemble de la chaîne alimentaire dans l'océan.
Comment participer au rescencemment ?
Si vous découvrez au cours d'une balade, plongée ou sortie en bateau, du matériel de pêche échoué sur le littoral ou perdu en mer, prenez 2 minutes pour aller sur l'appli ou la page web Fish&Click.
Renseignez le lieu, la date, la catégorie du matériel retrouvé et photographiez-le, si vous le pouvez, avant de le ramasser et de le jeter dans un bac à marée ou à la poubelle.
Toutes ces informations seront centralisées dans une base de données. Plus ces actions citoyennes seront nombreuses, plus cette base sera statistiquement solide et exploitable.
Développer du matériel de pêche biodégradable
Afin d'aider les professionnels du secteur à exercer une pêche plus respectueuse de l'environnement, Ifremer et 10 partenaires universitaires français et britanniques, ont lancé le programme Indigo (INnovative fIshing Gear for Ocean). Leur but : créer du matériel de pêche biodégradable dans le milieu marin afin de diminuer la pollution plastique des activités de pêche et d'aquaculture.
Pour ce faire, dès le mois de septembre 2020, plus de 300 pêcheurs vont être associés à cette étude et tester les nouveaux outils de pêche respectueux de l'environnement.