Des atouts structurels
L'Aquila 36 est large et les coques sont assez fines au niveau de la flottaison. Des redans intérieurs et extérieurs servent à l'habitabilité aussi bien qu'ils participent à une bonne déflection. Autre avantage, l'écartement des moteurs hors-bords procure d'emblée une aisance dans les manœuvres de port, bien installé au poste de pilotage. Néanmoins l'option avec le joystick est toujours intéressante et apporte une très belle précision pour la prise de ponton qui peut alors s'effectuer par un pilote non expérimenté.
Stabilité rassurante
Sitôt sortis nous mettons à l'épreuve ce catamaran. Vives accélérations, brusques changements de direction à plein régime, demi-tour rapide et coupage du sillage, nous ne lui épargnons rien pour le mettre en défaut, bien plus que dans une utilisation normale. Et il nous surprend bien. L'Aquila 36 fait preuve d'une stabilité étonnante. Grâce à ses coques étroites, les courbes sont avalées à pleine vitesse sans la sensation de trop déverser. On se prend à rêver d'essayer la version équipée du foil horizontal qui doit apporter un encore plus de confort à la mer. Equipé des deux Verado de 300 ch la vitesse de pointe de 32 nœuds est atteinte en moins de trente secondes. Une option 2 x 400 ch est disponible et fera sans doute dépasser 40 nœuds, les 37 nœuds étant vérifiés avec les 2 x 350 ch. Tout cela sans stress, car la visibilité sur le plan d'eau est excellente.
Le confort en navigation est exceptionnel. La banquette arrière est utilisable même à plus de 30 nœuds et à aucun moment l'on ne se sent mal à l'aise en se déplaçant. A 20 nœuds et par mer calme, il est possible de vivre presque normalement hormis le bruit qui est omniprésent. Mais la sonorité rauque est plutôt agréable à l'oreille et fait oublier ce point d'autant plus que l'on est vite arrivé à destination.