Un plan de pont convivial et efficace
L'Excess 12 se veut avant tout simple et performant. Le plan de pont est bien étudié dans cet objectif, en plus de celui d'être convivial. Drisses et écoutes de voiles d'avant reviennent vers des winchs électriques devant les barres sur chaque bord. L'écoute de grand-voile est gérée par deux palans, mais revenant sur un unique winch sur tribord. Nous aurions préféré, pour la rapidité d'intervention, avoir un winch sur chaque bord afin de ne pas avoir à traverser le cockpit pour choquer la GV dans le cas où l'on barre depuis le bord opposé. Sinon, l'ergonomie est très bonne et en manipulant les drisses et les écoutes, il suffit de tendre le bras pour contrôler la barre ou le pilote automatique et lever la tête pour observer le plan de voilure. La marche du bateau s'effectue donc seule et sans effort. Que vous soyez à la barre ou aux manœuvres ne vous empêchera pas de converser avec vos amis dans le cockpit sans les gêner.
Un gréement Pulse Line
Qui veut la fin veut les moyens. Le plan de voilure a fait l'objet de soins particulier. La GV à corne, le mât implanté au centre de carène privilégiant un triangle avant performant, composé d'un solent autovireur et d'un code 0 sur bout-dehors sont très efficaces avec un bon équilibre à la clé. Mais, la marque va plus loin en proposant un gréement « Pulse Line » rajoutant une surface de voilure de 5% en allant prendre l'air dans les hauts. Si le gain ne s'avère pas impressionnant sur les polaires, l'aptitude qu'il procure à se passer du moteur dans les petits airs est lui déterminant, pour prendre du plaisir à la barre par faible vent. Il faudra tout de même être vigilant sur le poids des options de confort que vous embarquez et obligatoirement en prendre d'autres comme les hélices repliables sous peine de réduire à néant, voire amoindrir l'avantage convoité sur le carnet de commandes.
Une vivacité excitante
Depuis les postes de barre, la visibilité à travers le roof est excellente et donne un sentiment d'aisance immédiat. Autre point important, la transmission très directe des barres aux safrans est un régal pour la précision et les sensations. Les coques démarrent bien dans cette brise d'abord légère. Au près la vitesse oscille entre 6 et 8 nœuds selon que l'on remonte à 50 ou 60° du vent et de sa vitesse qui monte. Passé 15 nœuds, nous prenons un ris et continuons au portant en envoyant le code 0. Le bateau accélère à 9 – 10 nœuds, le sourire se fige sur le visage du barreur qui du bout des doigts, place les étraves au centimètre sur la crête des vagues. La facilité et la douceur sont un gage de plaisir que plusieurs à bord peuvent goûter sans être des navigateurs confirmés.
Deux motorisations différentes
Selon que vous croisiez le long de la côte par beau temps, que vous emportiez toutes les options de confort ou que vous ayez des ambitions hauturières voir océaniques : 29 ch ou 45 ch en option sont proposés en Yanmar avec embase sail drive. La plus forte propulse un navire complet à 8 nœuds en croisière. L'isolation et l'accès moteur sont encore à améliorer, on le dit et on le redit…