Vendée Globe 2020, le point sur les participations

Entre les nouveaux IMOCA mis à l'eau, les chantiers à rallonge et l'annulation des courses, on est un peu perdu sur les skippers déjà qualifiés pour le Vendée Globe. Car, il faut engranger des milles pour pouvoir partir autour du monde. Alors qui est qualifié et qui ne l'est pas ? On fait le point.

Le 11 mai a signé la fin des chantiers d'hivers des IMOCA. Si certains étaient impatients de retourner à l'eau pour reprendre leurs marques, d'autres piaffaient d'impatience, heureux de pouvoir tester leurs toutes nouvelles montures, à l'image d'Armel Tripon (L'Occitane en Provence) ou de Nicolas Troussel (Corum l'Epargne), qui viennent de mettre à l'eau les deux monocoques flambant neufs de la flotte des 60 pieds.

Si ces premières navigations doivent permettre de fiabiliser les bateaux, elles serviront surtout à se préparer à la course Vendée-Arctique-Les Sables, dont le départ est prévu le 4 juillet. En effet, sept skippers doivent encore se qualifier en solitaire sur un parcours de 2 000 milles : Alex Thomson, Nicolas Troussel, Sébastien Simon, Sébastien Destremau, Didac Costa, Conrad Colman et Louis Burton. Pour cette catégorie-là, pas besoin d'effectuer ce parcours en course.

Pour quatre autres, ils doivent courir et terminer l'équivalent d'une transat en solitaire, et donc forcément participer à une course. On parle d'ici de Kojiro Shiraishi, Armel Tripon, Isabelle Joschke et Clément Giraud. Or, le programme ayant été bouleversé par la crise sanitaire liée au Covid-19, il ne reste plus que la nouvelle course pour se qualifier.

parcours de la Vendée-Arctique-Les Sables d'Olonne
parcours de la Vendée-Arctique-Les Sables d'Olonne

Une course pour s'entrainer ou se qualifier avant le Vendée Globe

Pour remplacer les nombreuses courses qui jalonnaient le planning de la classe IMOCA, l'organisation a décidé en partenariat avec la Vendée de lancer une nouvelle course entre Les Sables-d'Olonne et Les Sables-d'Olonne, via l'ouest de l'Islande et le nord des Açores.

Et nombreux sont les skippers à trépigner d'impatience de tester leurs voiliers en prélude du Vendée Globe, dont le départ sera donné le 8 novembre prochain. À l'image d'Isabelle Joshke : "Cette course me stimule à fond ! Il va falloir s'y préparer : nous allons dans le froid, dans des coins un peu hostiles. Même si le temps devrait être à peu près clément, ce n'est pas rien d'aller naviguer entre l'Islande et le Groenland. C'est très amusant de se dire qu'on va grimper tout au nord alors que, en fin d'année, ce sera le grand sud qui nous attendra. On aura fait le tour de la planète ! Côté compétition, je suis impatiente d'aller me confronter aux autres en mode course avec les foils, qui imposent une tout autre façon de naviguer. Je vais aussi en profiter pour valider différents points, comme la vie à bord, les manœuvres, les limites basses et hautes du bateau. Et s'il me reste des milles à compiler pour ma qualification au Vendée Globe, je mets surtout l'accent sur mon besoin de m'entraîner."

L'Occitane
L'Occitane

C'est aussi le cas d'Armel Tripon, dont ce sera la première navigation en solitaire et qui est dans l'obligation d'y participer s'il veut décrocher le pass pour le Vendée Globe : "L'objectif est de revenir sur l'eau le plus vite possible pour se préparer pour le départ de la Vendée-Arctique-Les Sables-d'Olonne. Ce sera pour moi l'occasion de découvrir le bateau en solitaire. Nous avons pour l'heure fait une douzaine de navigations, souvent en faux solo dans les manœuvres, mais il va falloir renouer avec les repères et le rythme. L'Occitane en Provence aura été équipée de son second foil, elle ne fera plus de ronds dans l'eau (il rit). Je vais attaquer la course avec différents objectifs : faire naître la cohabitation entre le skipper et le bateau, engranger de l'expérience, faire progresser ma compréhension du bateau sur un parcours sympa. Aller aussi nord, dans des coins que personne ne connaît, ça ouvre le jeu, ça met du piment !"

Pour Nicolas Troussel, qui a mis à l'eau le dernier-né de la flotte des IMOCA, il n'a pas d'obligation d'y participer. Ainsi, il verra ou en est la préparation de son bateau. "En termes de qualification, je ne suis pas obligé de participer à la course. Si ça part bien début juillet, nous verrons où en est notre préparation. Nous avons d'abord besoin de naviguer sur le bateau et de tout tester avant de nous engager sur une course. C'est très positif d'avoir cette opportunité, mais notre objectif est d'abord d'être prêts le 8 novembre. Si ça nous met dans le rouge sur le programme, on ne la fera pas…"

Corum © Matthieu Hacquebart / Corum L'Épargne
Corum © Matthieu Hacquebart / Corum L'Épargne

Les skippers du Vendée Globe

Inscrits

Fabrice Amedeo – Newrest – Art & Fenêtres :

Romain Attanasio – Pure Best Western

Alexia Barrier – 4MyPlanet

Yannick Bestavent – Maitre Coq IV

Jéremie Beyou – Charal

Arnaud Boissières – La Mie Calîne – Artisants Artipole

Manuel Cousin – Groupe Sétin

Clarisse Crémer – Banque Populaire X

Charlie Dalin – Apivia

Samantha Davie – Initiatives-Cœur

Benjamin Dutreux – Water Family – Oceania Hotels

Kevin EscoffierPRB

Boris Herrman – Seaxplorer – Yacht Club de Monaco

Jean Le Cam – Yes We Cam !

Stéphane Le Diraison – Time For Oceans

Miranda Merron – Campagne de France

Giancarlo Pedote – Prysmian Group

Alan Roura – La Fabrique

Qualification en course

Clément Giraud - Envol

Isabelle Joschke – MASCF

Armel TriponL'Occitane en Provence

Kojira Shiraishi – DMG Mori

Qualification en dehors d'une course

Louis Burton – Bureau Vallée 2

Conrad Colman – Ethical Racing

Didac Costa – One Planet One Ocean

Sébastien Destremeau – FaceOcean

Alex Thomson - Hugo Boss

Nicolas Troussel – Corum l'Epargne

Sébastien Simon – Arkea Paprec

Pip HarePip Hare Ocean Racing

Ari Huusela – Stark

Erik Nigon – Vers un monde sans sida

Thomas Ruyant – Linkedout

Damien Seguin – Groupe Apicil

Maxime Sorel – V and B-Mayenne

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