Comment se faire repérer visuellement en cas de détresse ?

© Patricia Alexandre

Imaginez que votre électronique de bord soit défectueuse, votre téléphone portable déchargé et que vous n'ayez pas de balise pour signaler votre position alors que vous êtes au large, en détresse. Voici des méthodes pour vous signaler de manière visuelle aux secours.

Pour signaler une détresse lorsqu'on l'on est en mer, il existe de nombreux moyens électroniques, à commencer par la VHF. Vous pouvez également utiliser votre téléphone portable — si vous avez du réseau —, un téléphone satellite ou votre balise de détresse (EPIRB). Mais dans un monde où l'électronique n'existerait pas — ou si votre équipement était défectueux ou inutilisable, voici comment vous pourriez vous signaler de manière visuelle.

Le cyalume

Ce tube en plastique fluorescent permet de se signaler de 5 minutes à 24 heures (la luminosité décroit petit à petit). Il suffit de tordre le bâtonnet pour activer une molécule qui produit de la lumière. On peut l'accrocher à son gilet de sauvetage, mais aussi l'utiliser en le faisant tourner au-dessus de sa tête pour créer un halo lumineux. Ce bâton est visible jusqu'à environ 1 mille.

Cyalume
Cyalume

La lampe torche ou frontale

Il faut qu'elle soit étanche et flottante pour ne pas la voir couler à pic. Optez pour une lampe avec une forte puissance pour se signaler au loin en l'agitant à la main ou en bougeant la tête.

Lampe torche
Lampe torche

Feu à retournement sur la bouée fer à cheval

Comment son nom l'indique, cette lampe s'allume lorsqu'elle est dans l'eau et qu'elle se retourne pour flotter à la surface.

Fusée parachute

Cette dernière permet de signaler au loin. Elle monte jusqu'à 300 m de haut et une fois en l'air, le bengale (la partie éclairante) s'allume. La redescente dure entre 40 et 45 secondes et la portée visuelle est d'environ 5 à 6 milles.

Feu à main

Ce dernier sera utilisé pour se signaler aux bateaux en approche et brule pendant environ 60 secondes. Attention aux risques de brulure. Si vous le pouvez, enfilez un gant et tournez la tête pendant que vous le percutez.

Feu de détresse
Feu de détresse

Fumigène

Le fumigène sert plutôt à indiquer aux secours la force et la position du vent, notamment pour aider aux manœuvres d'un hélicoptère en cas d'hélitreuillage. S'il ne sert à rien de l'utiliser la nuit puisqu'il n'éclaire pas, il peut néanmoins attirer l'attention des bateaux alentour avec son épaisse fumée orange. Il suffit d'arracher le couvercle et de le jeter dans l'eau (il flotte). Une fumée se déclenchera au bout d'une dizaine de secondes pour une durée d'environ 3 minutes.

La fluorescéine

C'est une poudre fluorescente que l'on trouve en sachet de 40 ou 80 g et que l'on peut facilement glisser dans une poche de cirée ou dans une combinaison. Au contact de l'eau, la poudre se dilue pour créer une nappe fluorescente qui peut durer environ 1 heure s'il n'y a pas de courant. C'est un très bon moyen de repérage pour les secours héliporté, de jour comme de nuit.

Miroir

S'il n'est plus considéré comme un équipement de sécurité indispensable à bord, le miroir peut être très utile en journée pour créer un éclat lumineux et indiquer sa position aux secours.

Pavillon de détresse maritime international

Lancé en 2012, le Life Flag est photoluminescent et fluorescent et peut donc être utilisé de nuit comme de jour. Il s'utilise comme pavillon de détresse ou en plongée, mais n'a jamais rencontré le succès escompté.

Life Flag
Life Flag

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