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Assurer son bateau, une obligation ?
L’assurance navigation de plaisance n’est pas obligatoire, mais plus qu’indispensable. D’abord pour pouvoir disposer d’une place au port, mais aussi pour se protéger en cas d’accident. Même les bateaux stockés au sec sur une remorque devraient être assurés au moins au minimum.
Il existe deux types d’assurances qui sont complémentaires, mais dissociables. S’il est possible donc de choisir l’assurance minimum, la plupart des assureurs proposent une offre complète. Ainsi, Guillaume conseille souvent à ses clients d’opter pour une assurance multirisque, qui couvrira les dégâts causés sur un autre bateau, mais aussi ceux survenus sur le vôtre.
"On conseille vivement de contracter également l’assurance Dommages. C’est évident que le client à son libre arbitre et tout dépend bien sûr de la valeur du bateau. On va étudier la demande du client et répondre à son besoin en lui apportant la visibilité nécessaire des conséquences s’il ne s’assure pas en dommages" détaille Guillaume.
2 volets dans l’assurance plaisance
- La responsabilité civile navigation (RC Navigation) qui couvre les dommages créés à un tiers. Cette dernière est automatiquement donnée en cas d’affiliation à la FFVoile.
"En tant que propriétaire de bateau, lorsque l’on navigue et qu’on crée des dommages à un tiers, il est de son devoir de prendre en charge les réparations. Et sans assurance, ça peut couter très cher. Donc si ce n’est pas obligatoire, c’est indispensable. Les ports demandent également d’avoir une assurance pour y séjourner" explique Guillaume.
- Dommages au bateau
Comme son nom l’indique, cette assurance garantit les dommages causés sur son propre navire, même si l’on est responsable des dégâts. On parle ici des évènements de mer, de tempêtes, d’avaries, d’abordages ou même de perte totale du bateau.
"Cette assurance apporte également des garanties complémentaires pour prendre en charge un certain nombre de frais annexes. Elle permet par exemple de protéger le plaisancier en cas de litige avec un chantier" détaille Guillaume.
Et les garanties complémentaires ?
Chaque assuré l’est pour une zone de navigation définie, celle du quadrilatère européen. Si l’on sort de cette zone, il faut alors prévenir son assureur pour opter pour une garantie supplémentaire, qui vous couvrira vous et votre bateau, mais aussi votre équipage.
"On va étudier la navigation projetée – est-elle soumise au piratage par exemple —, la limitation du navire en fonction de la réglementation, et la capacité à le faire. On demande à nos clients un CV nautique. Il faudra aussi que l’on connaisse l’équipage embarqué et sa capacité. Il faut vérifier un certain nombre de choses, on ne laisse pas partir un plaisancier sans s’être assuré que tout est réglementaire" étaye Guillaume.
La même assurance pour un voilier et un bateau à moteur ?
Si la base de garanties est la même, tout dépend de la nature et de la valeur du bateau. Sur le plan réglementaire, il faudra par exemple prouver la détention d’un permis dans le cas d’un bateau à moteur.
Quel remboursement ?
Sur un bateau neuf, la valeur remboursée en cas de perte totale sera celle de la valeur à neuf. Pour un bateau d’occasion, on établira une valeur vénale, c’est-à-dire le prix auquel il peut être vendu sur un marché donné. Dans tous les cas, c’est un expert maritime, spécialiste de son domaine et avec des connaissances du milieu marin qui analysera les dommages subis.
Quel tarif ?
Tout dépend de la nature du bateau à assurer, de son état, de sa valeur et d’un certain nombre de critères. "Pour tarifer l’assurance d’un bateau, nous nous basons sur une grille tarifaire qui prend en compte un certain nombre d’éléments. Mais ça dépend d’un certain nombre de critères. Tout dépend de la valeur que l’on assure et des caractéristiques du bateau, de son ancienneté, mais aussi du type de navigation que va faire le propriétaire. On aboutit alors sur un tarif" détaille Guillaume.
En quoi consiste le métier d’assureur de plaisance ?
Il y a plusieurs types d’assureurs. Le simple agent, le courtier – qui fait l’intermédiaire entre la compagnie d’assurance et le client – et l’agent maritime, comme c’est le cas pour AMTM Assurances Maritimes & Transports MADER.
"C’est un métier de spécialiste. Nous sommes agents maritimes et courtiers spécialisés dans la plaisance, ce qui nous donne les compétences pour gérer le service après-vente et instruire les dossiers de sinistre. C’est une de nos particularités" explique Guillaume.
Ainsi, l'agent Maritime a des mandats de gestion de plusieurs compagnies qui lui confèrent une certaine autonomie. Il gère la souscription et la gestion de sinistre. Il peut également construire des produits qu’il fait ensuite valider par une compagnie d’assurance, car il a la connaissance et la maitrise du sujet.