La mer d'Iroise est un bassin de navigation fantastique, surprenant et parfois difficile, mais qui sait dévoiler ses charmes à qui sait être à la fois audacieux et prudent. Il a tout pour séduire les navigateurs avides d'émotions et de beauté. Iroise, mer de légendes et terre de conquêtes un concentré de Bretagne, iodé, intense, coloré, proche, attachant, insolite.
Nous vous proposons une petite balade entre Argenton, Molène, Quemenez, Litiri, Lanildut, Le Conquet. À faire dans n'importe quel ordre en tenant compte évidemment des distances et des marées. Le courant est important et pas toujours comme on le souhaiterait... À vous de jouer ! Cela vaut le détour.
Le parc naturel marin d'Iroise
Dans son ciel, en surface et dans ses fonds marins, la mer d'Iroise réunit un ensemble de richesses naturelles qui en font un habitat remarquable pour de nombreuses espèces animales et végétales. Le phoque gris, le grand dauphin, les champs d'algues, les herbiers de zostères, les oiseaux marins sont les plus célèbres ambassadeurs de l'Iroise.
C'est pour préserver ce patrimoine naturel, humain et culturel que le Parc naturel marin d'Iroise a été créé en 2007. Le Parc œuvre pour une meilleure connaissance et la préservation de la mer d'Iroise ainsi que pour le développement durable des activités qui en dépendent.
1 - Argenton
À votre arrivée à Argenton, vous apercevrez, de près, le célèbre phare du Four mis en service en 1874 et qui délimite la partie Nord du chenal du Four.
Puis vous passerez devant l'île d'Yock, accessible à marée basse quelques jours par an. Toute l'année, le paysage y est fantastique de roches et d'écume.
L'entrée est surprenante, mais ce petit port d'échouage mérite le détour. Les posées sur sable sont franches et l'on est à l'abri de tout et protégé des vents d'ouest par la presqu'île du Vivier. On peut aussi s'échouer le long du môle. L'environnement est extraordinaire et les eaux limpides.
À voir, à faire :
La chapelle Saint-Samson
Au milieu de la dune, la petite chapelle de Saint-Samson résiste aux vents et à l'humidité.
Dolmens et menhirs
Ils marquent le paysage, mais c'est à Saint-Gonvel, près de la chapelle du même nom, que se dresse le plus remarquable, un dolmen de plus de 3m de haut.
2 - Ile de Molène
Perle de l'Iroise, Molène a donné son nom à tout l'archipel composé de myriade d'îles et d'îlots - Béniguet, Quemenez, Triélen, Balaneg, Bannec, Litiri - qui constitue un espace remarquable pour de nombreuses espèces d'oiseaux, tels les cormorans huppés, les sternes et de mammifères marins, comme les phoques et les dauphins.
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Fiche technique du port de Molène
À voir, à faire :
Le tour de l'île (1,2 km de long et 0,8 km de large) qui se parcourt aisément à pied. Un rendez-vous grandeur nature avec la mer, les plages et l'eau turquoise.
Le musée du Drummond Castle, contant l'histoire du naufrage d'un paquebot anglais en 1896 entre Molène et Ouessant.
Le sémaphore de Molène est espace interactif. Transformez vous en guetteurs et découvrez leurs missions et leur quotidien. Apprenez comment s'opérait la transmission des messages d'alerte et découvrez l'histoire des missions de sauvetage de la SNSM.
L'impluvium et la citerne aux Anglais, ou comment s'approvisionner en eau douce. L'impluvium est une vaste surface servant à recueillir les eaux pluviales. Ce dispositif ancien - puisqu'il en existait dans la Rome antique - a été offert à la population par la reine Victoria en remerciement de son aide dans le naufrage du Drummond Castle. Un deuxième impluvium, plus vaste (4000 m²) a été installé sur l'île en 1977.
3 - Ile de Quemenez
Située à environ 3 milles de Molène, l'île de Quemenez est le seul îlot de l'archipel à être habité. Amélie et Étienne ont succédé à Soizic et David pour poursuivre le projet de ferme insulaire et maison d'hôtes.
À voir, à faire :
La ferme insulaire pour une petite visite pour acheter des "patates d'Iroise". Bien respecter les chemins et accès et pas d'animaux de compagnie.
4 - Ile de Litiri
Séparée par un petit chenal de Quemenez, l'île de Litiri est le havre de paix privilégié des phoques d'Iroise.
Autre point d'intérêt le bleu turquoise de la mer autour de Litiri. Pourquoi donc ? Tout simplement à cause de l'accumulation de sable entraînée par l'action de la houle et des forts courants à cet endroit précis de l'archipel. Ce perpétuel mouvement naturel empêche donc les algues et les galets d'élirent domicile sur certains côtés de l'île. Sable blanc, eaux turquoises… cela vous inspire ?
Mouillage possible dans la partie SW de l'île, près de la côte pour s'abriter du courant.
5 - Lanidut
Le port goémonier par excellence qui est le principal point de débarquement d'algues. Il représente la moitié de la production nationale en algues, soit environ entre 30 et 50 000 tonnes de laminaires.
La population côtière a toujours exploité cet or noir, comme engrais agricole, combustible de chauffage, nourriture en cas de disette, matériau pour la fabrication du verre…
Seul port à flot d'Iroise les nouveaux pontons garantissent un accueil parfait.
Quelques bouées visiteurs à l'entrée.
À voir, à faire :
Les anciens fours à goémon. Vous les trouverez sur les dunes avoisinantes. Ce sont des fossés creusés dans le sol de 5 à 10 de mètres de long. Les parois et le fond sont tapissés de pierres plates assemblées avec de la glaise et divisés en compartiments dans lesquels on brûlait le goémon sec.
Après le brûlage, chaque compartiment recueillait un bloc de soude d'environ 50 kilos, et la soude récoltée était vendue aux usines de produits chimiques. Il fallait environ 1 tonne de goémon vert pour obtenir un bloc de 50 kg de soude dont l'usine extrayait au mieux 1 kg d'iode.
6 - Le Conquet
L'ancien port de commerce, à la prospérité affichée grâce aux vieilles maisons d'armateurs et de négociants, s'est tourné vers à la pêche aux crustacés et aux liaisons quotidiennes avec les îles.
Mouillage à l'échouage au fond de l'Aber pour une nuit tranquille à l'abri de tout.
Fiche technique du port du Conquet
À voir, à faire :
Les vieilles demeures, qui témoignent d'un riche passé de commerce maritime avec ses maisons de négociants armateurs du XVIe et XVIIIe siècles, avant que la cité n'adopte le charme actuel d'un village de pêcheurs.
La Maison des Seigneurs, dont la tour centrale surveille le port est l'une des bâtisses très anciennes du Conquet. Un des nombreux témoignages architecturaux d'une prospérité liée au commerce et à la cartographie maritimes.
La grande plage des Blancs Sablons pour une détente balnéaire ou une session de surf. Possibilité de mouillage sur fond de sable, mais par vent d'Est et peu de houle.
Le site de la pointe Saint-Mathieu. Par la mer ou la terre, la pointe Saint-Mathieu mérite le détour. Une vue imprenable sur le chenal du Four, les Tas de Pois voire l'île de Sein.
Juste en face, Béniguet et après… une grande Dame avec une torche à la main…