Un poste de barre passerelle
Il est possible d'accéder à la timonerie du flybridge par le passe-avant tribord ou à bâbord directement depuis le cockpit. Cette possibilité garantie de pouvoir accéder facilement au niveau supérieur, restant au sec quand on a fait recouvrir le fly d'une capote intégrale. Le poste de barre et de manœuvres sur toute la largeur forme une vraie passerelle, mais la barre étant au milieu, il est préférable pour les accostages de prendre l'option caméra de poupe, à moins de devoir se déplacer sur chaque bord. On y tient à quatre sans se gêner et en solo c'est très ergonomique aussi.
Un accastillage bien pratique
Tous les bouts de drisses et d'écoutes reviennent sur des winchs de chaque côté de la barre, mais deux choses facilitent la vie du plaisancier : Le foc autovireur, assez grand du fait du recul du mât, et le réglage du chariot de GV « flat winder » sorte de poulie électrique à plat pont. Ces deux systèmes permettent d'effectuer des virements et même, avec un mode d'emploi, des empannages, seul à la barre et sans effort. Le mât Z-Spar est très haut pour regagner en hauteur la surface perdu en largeur. Pour tenir debout sur le fly, la bôme aussi est très haute et l'affalage nécessite de jouer au singe. L'installation d'une bôme à enrouleur peut sembler une alternative à étudier sérieusement.
Bonne agilité au moteur
Les hélices ont été placées derrière les safrans ce qui rend le bateau plus agile dans la marina. Notre version est équipée du moteur optionnel Yanmar de 57 cv. Nous atteignons 7,5 nds à 2 300 tr/m et 8 nds à 3 000 tr/m. L'autonomie en vitesse de croisière (2 300 tr/m) permet de parcourir plus de 500 miles et le bruit dans les cabines reste en dessous des 80 décibels, dans les cabines avant. La descente depuis les jupes dans le compartiment moteur mériterait par contre d'être améliorée.
Un essai par belle brise et mer plate
Sur cette mer plate, nous nous éloignons de la côte rapidement sous GV à 1 ris et le gennaker. Avec ce vent de 18 nds, cette voile d'avant n'est pas indispensable et trouve vraiment sa justification en dessous de 10 nds de vent, mais il faut bien s'amuser et jauger du potentiel de cette configuration. Avec ses 20 tonnes en ordre de marche, le Lagoon 46 allonge la foulée jusqu'à 9 nds réguliers à 110° du vent apparent. Une pointe fait même atteindre 10 nœuds. Les coques semblent inscrites sur des rails et incitent à brancher le pilote sans anxiété, d'autant plus que les sensations de barre pâtissent du mécanisme de transmission.
En descendant dans le carré, il est surprenant de constater la sérénité de l'ambiance et c'est ça la véritable réussite du concept : que celui qui passe la durée d'une transat sans quitter la barre me fasse signe. On affale le gennaker pour revenir au près dans un vent oscillant maintenant entre 14 et 19 nds réels. Dans ces conditions, les virements de bord sont très amusants et la vitesse à 32° de l'apparent varie entre 6,5 et 7 nds et monte à plus de 8 nœuds en venant à 40° de l'apparent ce qui est très honorable compte tenu de l'habitabilité disponible.