En décembre 2018, la Classe Mini lançait un appel d'offres pour désigner l'organisateur des trois prochaines éditions de la Mini Transat. Après réception des dossiers en juin 2019 et des entretiens réalisés fin octobre/début novembre, deux dossiers avaient été retenus.
Celui Sables-d'Olonne Vendée Course au Large et son projet de Mini Transat entre Les Sables-d'Olonne et Saint-François (Guadeloupe), avec une escale à Santa Cruz de la Palma (Canaries) et celui du Collectif Rochelais, qui proposait une arrivée au Brésil.
"On avait deux dossiers très comparables et solides, autant financièrement que sur les ports de départ, d'escale et d'arrivée, avec des parcours réalisables. On travaille déjà avec ces deux collectifs, mais c'est finalement le projet sablais qui a été retenu" nous explique Sébastien Pebélier, président de la Classe Mini.
Les 11 membres du conseil d'administration de la Mini se sont réunis le 6 décembre dernier pour voter à bulletin secret. "Nous avons voté de façon objective et en tenant compte de tous les éléments apportés par les deux collectifs", ajoute Sébastien.
Cela faisait deux éditions — 2017 et 2019 — que le départ était donné de La Rochelle en direction du Marin en Martinique. Avant ça, nombreuses ont été les villes de départ et d'arrivée de la Mini, même si le parcours Finistère (Brest, Douarnenez, Concarneau) — Antilles (Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin) est souvent privilégié.
Le parcours La Rochelle — Brésil — dont la proposition n'a pas été retenue - n'était pas totalement inconnu de la course puisque pendant 10 ans, les ministes partaient depuis Fort Boyard (Charente-Maritime), en direction de Salvador de Bahia, au Brésil.
Qu'est-ce qui va changer ?
Ce sont désormais les célèbres pontons de Port Olona qui accueilleront les Ministes. "C'est un lieu symbolique et la sortie du chenal l'est tout autant", explique Sébastien.
Au lieu de Las Palmas, c'est désormais à Santa Cruz de la Palma que les Ministes feront escale. "C'est une petite île plus à l'ouest des Canaries avec une réserve naturelle. Ce sera sans doute plus difficile de trouver de quoi réparer les bateaux, mais elle reste accessible vis-à-vis des autres îles."
Enfin, Saint-François en Guadeloupe remplacera Le Marin en Martinique en guise de ville d'arrivée.
"Finalement, ça ne changera pas grand-chose niveau parcours. Ça reste un départ du golfe de Gascogne avec un avec dégolfage et une descente jusqu'aux Canaries. Pour les Antilles, la Guadeloupe est un peu plus au nord et donc encore une fois, il n'y a pas trop de changements" détaille Sébastien.
Avant de conclure : "Avec ce parcours jusqu'aux Antilles, le jeu reste ouvert et c'était aussi un argument. On aura plus de jeu que sur un parcours Brésil vis-à-vis des bateaux anciens. Même si le Brésil était une destination sympa et qui change, sur ce parcours, après le pot au noir, c'est un train-train au reaching qui leur aurait été moins favorable."