Transat Jacques Vabre 2019, quelle route sera la meilleure ?

Après trois jours de course, la flotte est clairement divisée en deux groupes. Ceux qui ont choisi de faire de l'ouest et ceux qui tracent vers le sud. Dépression pour les premiers, dorsale pour les deuxièmes. Alors quelle sera la meilleure option ?

Depuis le départ de la Transat Jacques Vabre ce dimanche 27 octobre, la flotte s'est scindée en deux. Les sudistes emmenés par le Multi50 Solidaires En Peloton — ARSEP et les partisans de l'ouest, emmené par le duo Bestaven/Jourdain sur Maître Coq. Les premiers longent actuellement le long du Portugal et devraient prochainement rencontrer une zone de vent sans vent. Les deuxièmes devraient se faire quelque peu secouer par la dépression au nord des Açores avant de filer plein sud dès vendredi.

CLASS40

Chez les Class40, c'est Aïna Enfance & Avenir (Ayleric Chappellier / Pierre Leboucher) qui mène la danse. Les conditions de navigation sont techniques dans le golfe de Gascogne pour les 23 équipages encore en course (4 abandons en Class40) : vent entre 12 et 15 nœuds, mer hachée… Au total 160 milles séparent le premier du dernier.

"La mer n'est pas propice à faire la vitesse, c'est un peu casse-bateau. On reste groupé parce qu'on n'a pas le choix des bords, on suit les bascules du vent. On fait du sud quand on peut en faire, sinon on fait de l'ouest dans les bascules pour garder la vitesse" expliquait parfaitement Fabien Delahaye (Leyton) à la vacation ce midi, actuellement à 5 milles du binôme de tête Chappellier/Leboucher sur Aïna Enfance & Avenir.

Made In Midi (Kito de Pavant et Achille Nebout), 3e de la flotte, s'est décalé dans l'ouest et navigue aux côtés des plus vieux IMOCA.

"On n'a aucun problème sur le bateau, on a été assez prudent la première journée, car le bateau on ne le connait pas finalement. On est satisfait et surpris d'être si bien classé ! Mais on ne se fait pas d'illusions. Le bateau n'est pas très performant au portant."

Pour tous ce sera du près jusqu'à Madère, avant la route des alizés.

MULTI50

En tête depuis le départ dimanche dernier, le tandem Vauchel-Camus/Duthil commence à ralentir alors qu'il double le cap Saint-Vincent. Une aubaine pour Groupe GCA — Mille et un sourires et Primonial, qui ont déjà rattrapé 10 milles ce matin. Seront-ils être arrêtés par la dorsale installée sur Madère jusqu'à Gibraltar ?

IMOCA

Beyou qui avait pris la tête de la flotte les précédents jours l'a depuis laissé à PRB, qui tient tête aux IMOCA volants. Kevin Escoffier et Nicolas Lunven résistent face aux accrocheurs Charlie Dalin et Yann Eliès (Apivia), mais savent bien que dès qu'ils attraperont les alizés, les choses vont peut-être se corser.

À 10 miles de la flotte, Charal bataille avec Initiatives Cœur et Banque Populaire : les trois équipages se tiennent en 1,5 mille. Gros match également entre Corum L'Epargne, Arkea-Paprec et Groupe Apicil. Mais à l'image des Multi50, la dorsale plus au sud pourrait bien rebattre les cartes.

À l'ouest, on tente sa chance, comme l'explique Boris Hermann : "La prévision d'ensemble et les différents modèles nous ont fait estimer qu'il y avait un gain possible dans l'ouest. Malizia est un bateau très fiable qui nous donne toute confiance. L'état de la mer n'était pas une variable dans notre choix." D'après lui, les routages indiquent qu'ils arriveraient avant les sudistes. "En théorie !" précise le skipper de Malizia II - Yacht Club de Monaco.

Advens for Cybersecurity qui a choisi de faire route à l'ouest traine un peu la patte, pénalisé par son arrêt de 4 heures à Cherbourg. Désormais au de la latitude du cap Finisterre, Thomas Ruyant et Antoine Koch, ont fait une belle remontée d'une partie de la flotte des IMOCA.

À noter, l'arrêt au stand de MASCF à Brest puis à Lorient depuis mercredi en raison d'un brutal talonnage au départ de la course.

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