Il y'a 60 ans, en juin 1959 la revue Bateaux publiait son numéro 13. Déjà 1 an que le magazine avait été lancé. Celui-ci traitait de la plaisance, à la voile et au moteur. À cette époque, il était le seul dans le paysage français.
À la barre du Bélouga
Pour ce mois de juin, le magazine avait à l'essai le Belouga, ce plan Cornu en contre-plaqué était produit par plusieurs chantiers en France. Il fallait compter 1 200 000 francs pour s'en procurer un modèle neuf. Gréé en houari (avec un pic) ce voilier dériveur n'était pas considéré comme très raide à la toile.
La revue Bateaux n'hésite pas à faire des comparaisons chiffrées avec des voiliers proches. Ainsi le Bélouga (6,50 m) est comparé avec le Corsaire (5,50 m) et le Cap Horn (6,50 m). Avec des informations très techniques comme la surface mouillée ou certains coefficients et autre ratios complexes.
Où naviguer
La rubrique "Où naviguer", qui va perdurer pendant des années, nous entraine au port de Deauville. Il est amusant de comparer les installations de l'époque, qui se limitent au vieux port actuel, avec celles d'aujourd'hui et le nouveau bassin à flot juste à l'entrée du port. La carte de la baie de Seine a un petit charme désuet, mais montre avec précision la zone de navigation.
Pour les régatiers
Le sujet "Être au point" nous conseille d'embarquer en régate un carnet dans la poche de son ciré (format conseillé 12 x 17 cm…) pour noter toutes les informations concernant sa navigation : vent, mer, configuration de voile, réglages, vitesse… Ce que les Anglais nomment un Log Book. Ce fonctionnement à l'ère de l'informatique embarquée est complètement obsolète. Aujourd'hui les régatiers enregistrent automatiquement toutes les données du bateau et peuvent les "rejouer" afin de les analyser. Sans compter qu'en temps réel, la vitesse cible est indiquée sur un afficheur : aux marins de l'atteindre, de la tenir et même de l'améliorer !
Des pubs et des petites annonces
En 1958, comment se tenir au courant des offres commerciales ou des bateaux à vendre ? La revue Bateaux était un des passages obligatoires pour acheter un bateau ou pour l'équiper. Les publicités vantent les mérites d'une coque en "plastique armé" ou d'un radeau de sauvetage en coton…