Sur un moteur hors-bord, l'entretien se déroule en trois phases :
- l'hivernage
- La remise en route
- l'utilisation en navigation
Un bon hivernage conditionne une bonne saison future
Les concessionnaires Mercury sont formés au sein de trois centres de formation en France (Concarneau, La Rochelle et Six-Fours-les-Plages) pour réaliser les opérations de maintenance pour l'hivernage. En leur confiant votre moteur, vous êtes sûr qu'il est entre de bonnes mains. Cette remarque est d'autant plus vraie s'il s'agit d'un moteur de grosse puissance.
Les plus gros problèmes qui apparaissent en n'utilisant pas son moteur pendant l'hiver viennent des carburants. Ceux-ci ne sont pas stables et finissent par boucher les circuits du moteur. Pour l'éviter : une seule solution. Faire tourner son moteur au moins 1 heure en ajoutant un additif à son carburant avant de l'hiverner. Le réseau Mercury Marine propose pour cela le produit Quickstor (une bouteille de 355 ml permet de traiter 227 litres de carburant). Ce stabilisant carburant va éviter toutes les surprises au sortir de l'hivernage.
Vous pouvez ajouter l'additif en même temps que vous effectuez le rinçage à l'eau douce du circuit de refroidissement. Pour cela, il faut faire tourner le moteur dans un bac (plutôt que d'utiliser des oreilles de Mickey) pendant au moins 45 minutes. Pour être bien efficace et décoller le sel des parois, il faut que le moteur soit bien monté en température.
Après avoir graissé tous les points prévus avec le lubrifiant marin 2-4-C proposé par Mercury, on contrôle aussi tous les niveaux d'huile moteur et d'embase. On cherche à repérer si de l'eau n'est pas venue s'y mélanger (ce qui détecterait un problème de joint endommagé). Concernant la vidange, il existe 2 écoles : ceux qui préfèrent la réaliser au moment de l'hivernage ou bien ceux qui la font à la sortie de l'hiver. Ces deux écoles ont leurs arguments positifs. La seule qui soit vraiment importante est d'être sûr que l'huile ne contient pas d'eau avant d'hiverner.
Mercury recommande les huiles et lubrifiants Quicksilver, spécialement conçus afin d'assurer les meilleures performances de votre moteur. Ces huiles marines, qui dépassent de 34% les normes exigées par la certification FC-W, doivent être utilisées à chaque entretien, car elles constituent la protection optimale contre l'usure et protège les pièces moteur, en leur permettant de conserver leur aspect neuf et leur qualité de fonctionnement d'origine. Demandez conseil à votre revendeur Mercury pour connaitre quelle huile convient à votre moteur hors-bord.
Enfin on peut ranger son moteur dans une pièce sèche et ventilée. Idéalement le moteur doit rester debout, mais il est possible de la coucher sur un flanc en suivant bien les logos qui indiquent le bon côté du moteur pour le coucher. Le réseau Mercury propose un présentoir de la marque Garelick pour stocker debout votre moteur transportable jusqu'à 25 cv (Référence 31600 chez Mercury).
Évitez d'enfermer la tête motrice dans un sac plastique ! Vous ferez plus de mal que de bien, car vous allez enfermer l'humidité à l'intérieur qui fera alors son travail destructeur pendant tout l'hiver.
Vérifiez enfin l'état de votre hélice et de votre embase également et repeignez si besoin celle-ci avec la peinture noire Phantom Black par exemple proposée par Mercury.
Remise en route
Si l'hivernage a été bien fait, la remise en route va ressembler à une formalité. C'est à ce moment que l'on va effectuer les entretiens courants :
- Filtres
- Bougies
- pompe à eau
- Vidange huile moteur et embase
- …
Il suffira ensuite de rebrancher la nourrice de carburant et d'actionner le lanceur ou le démarreur pour démarrer. Ce "miracle" est possible, car l'essence a été hivernée avec un stabilisateur de carburant qui évite tous les déboires.
Utilisation en mer
Pour une utilisation de son hors-bord Mercury sans souci, le constructeur recommande d'utiliser l'essence SP98. Vous pouvez aussi utiliser du SP95. Mais jamais du E10 ou E85 ! Pour optimiser votre carburant et ainsi maximiser les performances de votre moteur, Mercury propose le produit Quickare. Cet additif de traitement peut être ajouté à chaque plein de carburant. Il aide à lutter contre la corrosion, la formation de vernis et de gomme et la démixtion associée au carburant à l'éthanol. Il contribue également à la protection contre l'humidité et la corrosion associées aux carburant sans éthanol. Avec une bouteille de 355 ml, vous traitez 454 litres de carburant.
Lors de l'usage régulier dans la saison, il faut bien entendu vérifier régulièrement son niveau d'huile et si possible rincer le moteur le plus souvent pour limiter les agressions du sel. Le branchement du jet d'eau prévu à cet effet permet de rincer le moteur, même s'il est à l'eau. Attention ce rinçage se fait avec la pression de l'eau, moteur vertical, mais surtout pas en faisant tourner son moteur en même temps.
Autre produit additif proposé par Mercury qui devrait être utilisé pendant toute la saison de navigation est le Quickleen qui permet d'éliminer soigneusement et rapidement les dépôts de carbone des carburateurs et des injecteurs, des soupapes d'admission, des bougies, des couronnes de piston et des culasses. Il empêche le moteur de détonner et les pistons de se gripper. Une bouteille de 355 ml traite 227 litres de carburant.
Chez Mercury, la révision du moteur est prévue toutes les 100 heuresde fonctionnement ou tous les ans. Souvent, les plaisanciers font moins de 100 heures dans leur saison et la maintenance est assurée pendant la phase d'hivernage.
Mercury a mis en place des forfaits maintenance pour toutes les 100 heures (ou un an, première échéance atteinte) et pour toutes les 300 heures (ou 3 ans).
Découvrez le tarif public conseillé des forfaits maintenance Mercury Marine par modèle et le détail des pièces à changer et à contrôler sur les cinq premières années ; 5 ans étant la période qui correspond à la garantie d'un moteur hors-bord Mercury utilisé en plaisance. La garantie d'un moteur hors-bord Mercury est de 2 ans (ou 1000 heures) dans le cadre d'une utilisation professionnelle. Les moteurs hors-bord de la gamme SeaPro, développé pour les pro sont quant à eux garantis 2 ans ou 2000 heures.
Pour faciliter la maintenance, Mercury propose des kits adaptés pour chaque modèle qui contient les pièces à changer.
Un moteur neuf nécessite-t-il un rodage ?
Dans le cas d'un moteur neuf, pour sa première mise à l'eau, un moteur Mercury ne demande pas un soin particulier. L'usinage des pièces moteur est très précis. Les écarts de cotes sont très faibles. Les moteurs ne demandent donc plus de rodage particulier. Chez Mercury, tous les moteurs sont obligatoirement mis en service par le concessionnaire qui le vend. C'est lui qui va suivre un cahier de charge pour la mise en route, l'inspection et les tests avant la livraison.
Une fois aux mains du propriétaire, celui-ci peut utiliser son moteur normalement. C'est à dire en effectuant une montée en température progressive (il faut faire chauffer son moteur avant de tirer dessus). Les nouveaux moteurs Mercury V6 et V8 ont même des limitateurs électroniques de régime tant que le moteur est trop froid (le système Warm Up). Pour les autres, c'est à l'utilisateur d'en prendre soin, surtout si le moteur est neuf.