Trois mâts de tailles différentes
A l'époque de la marine à voile, celle où ce mode de propulsion était le principal moteur du bateau, naviguaient principalement des voiliers à 3 mâts. Ces grands voiliers portaient à l'avant un mât de misaine, au centre le grand mat et derrière le mât d'artimon.
Si le grand était le plus haut, le mât de misaine dépassait souvent le mât d'artimon.
Les voiles carrées donnent leur nom
Ces voiliers portaient des voiles carrées. Il s'agit de voiles établies sur des vergues qui avaient des formes carrées (plus exactement trapézoïdale). Les vergues sont les espars établis à l'horizontale. Les voiles sont gréées en dessous.
Ainsi on parle de trois-mâts carré quand on présente les voiliers de ce type.
Et le trois-mâts barque ?
Suivant les gréements, le mât d'artimon porte ou non des voiles carrées. La voile d'artimon est une voile aurique établie sur une bôme et une corne (et non une vergue) qui s'approche le plus de nos grands-voiles modernes.
Un trois-mâts barque ne portera donc aucune voile carrée sur son mât d'artimon. Le Belém est sans doute le plus emblématique de tous.
Et quand il y a plus de 3 mâts ?
La plupart des voiliers du XIXe et du XXe siècle possédait trois mâts. Mais on trouve d'autres voiliers avec quatre ou cinq mâts (ou plus !). Dans ce cas, on parle tout simplement de quatre-mâts carré (ou barque) ou de cinq-mâts carré (ou barque) suivant comment est gréé le mât d'artimon.
Le France II construit en 1911 (le plus grand navire à voiles de 150 m de long) est un cinq-mats barque, car son mât d'artimon ne porte pas de vergue.