Cette année nous fêtons nos trente années de passion pour les bateaux. Notre histoire est classique. Notre premier voilier était un trimaran de 28 pieds. Le bonheur d'être sur la mer et de voyager nous a immédiatement séduits, mais tout aussi rapidement est née l'envie d'avoir un bateau plus spacieux.
Jean-Pierre et Chantal et leur chien Puck qui a donné son nom au nouveau bateau
Un catamaran pour le volume
La concrétisation de ce rêve est venue par l'achat d'un catamaran anglais de 37 pieds (un Prout 37). Ce bateau était très bien, mais l'énorme point faible tenait dans sa motorisation. Un seul moteur de 20 ch et un système de propulsion Silette (sorte de Z-drive pour voilier). Quatre années plus tard, nous avons commandé à ce même chantier anglais le nouveau modèle : le Prout 39 pieds avec deux beaux moteurs de 35 CV et un confort moderne presque complet.
Le Prout 37 premier catamaran habitable acheté par le couple
Avec ce voilier, nous avons pas mal voyagé et toutes nos vacances se sont passées sur l'eau et plus particulièrement en Manche et en Atlantique. Ces eaux ne sont pas les plus faciles et les plus confortables à naviguer, mais nous étions heureux et comblés par cette vie de gitans.
Un Amel Super Maramu pour tester le monocoque
Déjà attiré par un Privilège
Avec l'âge et l'approche de la retraite, notre gout pour un bateau aussi confortable qu'une maison ne s'est pas démenti. Nous sommes en 2001 et nous rencontrons Privilège au salon de Paris. Notre intérêt c'était porté sur le 465. Le fameux rostre venait de voir le jour et pour le coup, l'habitabilité, le confort et la technique étaient au rendez-vous. À ce même salon de Paris, nous avions également été séduits par un monocoque de 51 pieds Amel grée en ketch, taillé pour le voyage dans le confort, et manœuvrable en sécurité en équipage réduit : le Super Maramu.
Nous avons visité les chantiers Privilège et Amel et nous avons essayé ces deux bateaux. Les prix d'achat jouaient dans la même catégorie et correspondaient à notre budget.
Finalement c'est l'attrait d'une nouvelle expérience qui l'a emporté. Nous allions quitter le monde des multicoques pour tâter du monocoque. En 2003, le pas était franchi : nous avons acheté un Super Maramu.
Un Amel 54 en remplacement du Super Maramu
Un Amel 54 avec la Méditerranée comme nouveau terrain de jeu
Ce bateau marchait bien, la qualité était parfaite et l'équipement nous apportait un confort total. Malheureusement pour la vie à bord, il nous manquait la vue sur l'extérieur et les mauvaises langues disaient qu'ils descendaient dans la mine lorsqu'ils parlaient du carré.
En 2005 le chantier innova avec l'Amel 54. D'une longueur de 54 pieds, il proposait un bateau plus dans l'esprit d'un salon de pont. Libérés de nos occupations professionnelles et prêts à voyager plus loin, nous avons passé commande. En 2007, ce nouveau jouet nous a été livré.
L'envie d'être en Méditerranée nous est venue assez rapidement. Nous avons quitté La Rochelle pour faire route sur Barcelone. Au printemps, nous sommes partis pour trois années qui nous ont menées en Italie, Croatie, Grèce et finalement la Turquie. Après deux saisons passées en Turquie, ce fut le retour vers l'Espagne.
Plus de moteur que de voile…
De cette expérience de 3 ans, nous avons surtout retenu que faire de la route en Méditerranée avec un voilier s'apparente souvent à délaisser les voiles au profit du moteur. L'idée était dans la tête, pourquoi ne pas s'offrir une nouvelle et peut-être dernière expérience : un bateau à moteur.
Dans un premier temps nos recherches se sont orientées vers un trawler. Le marché est assez riche en divers modèles. Mais nous n'avons pas persévéré dans cette voie, car au mouillage ce genre de bateau n'est pas épargné par la houle. Quoi de plus agréable que de dormir au mouillage sans devoir s'attacher à son lit ! L'idée de revenir au multicoque commençait à germer.
Premiers dessins de l'Euphorie 5
Retour aux sources
Décidés à en savoir plus sur le sujet, nous avons visité le salon du multicoque de la Grande-Motte 2015 afin de voir ce que le marché des power-cat proposait. Là nous avons pu voir quelques modèles d'origines géographiques très différentes : Afrique du Sud, Hong Kong, Espagne, Pologne et deux Français. Mais ce jour-là, notre route a croisé une fois de plus le chantier Privilège.
La chargée commerciale ne nous avait pas oubliés et après lui avoir donné le but de notre visite, elle nous annonça qu'elle aurait quelque chose à nous proposer d'ici quelques semaines.
Après notre visite à ce salon, nous n'étions pas vraiment séduits par aucun catamaran à moteur. Ils étaient trop grands, trop petits, trop plastiques ou avec des finitions un peu IKEA. Il restait Privilège et son projet. Au mois d'aout 2015, nous étions un peu plus documentés sur le projet Euphorie 5. Les choses avançaient et de fil en aiguille un rendez-vous avec l'équipe Privilège et l'architecte Marc Lombard était pris au salon de Düsseldorf 2016.
Visite de chantier autour du Privilège Euphorie 5 en construction
Ensuite la cadence s'est accélérée et fin février 2016. Nous disposions de tous les éléments pour envisager sérieusement l'achat de ce n°1. Le Privilège Euphorie 5 correspondait parfaitement au bateau que nous avions imaginé !
Mise à l'eau de Puck, le Privilège Euphorie 5 numéro 1
L'Euphorie 5, le bateau de nos rêves
Avec l'Euphorie 5, nous trouvions une unité à la mesure idéale pour notre couple. Le design, la décoration intérieure, la qualité des finitions et les équipements, tout était au rendez-vous. Le prix à payer pour réaliser ce rêve a été bien évidemment pris en considération, mais lorsque la qualité est présente, on oublie un peu les réserves que la raison aimerait nous imposer.
Mars 2016, nous sommes à Sables-d'Olonne et nous prenons de vitesse toute l'équipe en annonçant notre décision. On adhère à 100% au projet, on signe notre commande et la construction peut commencer.
Pot de remerciement pour toute l'équipe Privilège à la livraison du bateau
Les aléas du planning d'un premier exemplaire
Comme toujours, un n°1 ne se fait pas sans affronter la réalité d'une telle entreprise. Certes il y a eu du retard, mais cela valait la peine. Le bateau est somptueux et il marche très bien. Les essais se concluent sur la meilleure cote et le bateau peut retourner à l'atelier pour les finitions.
Le 28 mai 2018, il est définitivement à l'eau et il nous attend. Le 6 juin, nous en prenons livraison aux Sables-d'Olonne.
Premiers essais au départ des Sables d'Olonne
Privilège à l'écoute de ses clients
Le mois de juin qui suivit a été réservé aux derniers travaux. Ce fut une expérience humaine remarquable. Durant ces quatre semaines et du matin au soir, une équipe dédiée à notre bateau nous envahissait pour finaliser notre rêve. Jour après jour, nous avons pu les apprécier. Finalement lorsqu'ils sont arrivés au bout de leur peine, nous avons, avec un petit peu de tristesse au fond de nous-mêmes, dû leur dire au revoir en les remerciant pour leur gentillesse et la qualité de leur travail.
Nous avons eu affaire à un chantier à taille humaine, avec des rapports extrêmement positifs et peuplés d'un personnel qui est viscéralement attaché à la qualité de sa production et à son chantier. Ce fut un grand plaisir de partager ces moments avec tous. C'est rare et très agréable à vivre pour les clients que nous sommes, et sans doute pour les futurs qui accorderont leur confiance à Privilège.
En route vers la Méditerranée
En route pour de belles navigations
Samedi 14 juillet à 10H30, nous larguons les amarres vers l'Espagne. Derniers échanges avec le CEO Gilles Wagner, dernières bises et vogue le catamaran vers de nouveaux horizons.