Capable de naviguer par mer forte
Notre première rencontre avec ce timonier nordique s'est réalisée dans des conditions de mer qui ne prêtent à la vitesse. Avril 2018, il souffle un fort vent d'Ouest ce jour-là devant le port de plaisance des Minimes. Bien à l'abri derrière les vitres de la timonerie, nous rencontrons une mer hachée qui lève des vagues de plus d'un mètre.
Une mer idéale pour valider la capacité de la carène à supporter un pareil traitement, mais peu propice pour caler la poignée dans le coin. Ce jour-là nous allons pouvoir apprécier la qualité de la carène. En effet, son V bien profond à l'avant et toujours marqué à l'arrière autorise un passage relativement doux, mais surtout déflecte parfaitement les vagues. Mesurant pourtant que 6,35 m, le Bella 620C mouille assez peu, les vagues étant bien déportée à l'extérieur.
Côté confort, dans de pareilles conditions, les passagers restent protégés à l'intérieur de la cabine. Entièrement vitrée, ils peuvent continuer à profiter du paysage sans être mouillés. Dans cette timonerie, 4 adultes trouveront une place assise. On notera la qualité de finition et les éléments de confort comme l'évier ou le frigo, accessoire que l'on retrouve plus souvent sur de plus gros bateaux.
Des conditions plus clémentes
Restés sur notre faim, nous sommes revenus essayer le Bella 620C, toujours à La Rochelle (fin juin 2018), mais cette fois avec des conditions plus clémentes (ce sont les images que vous pouvez découvrir dans notre émission vidéo Trim).
Le bateau est motorisé avec un Mercury Pro XS de 115 ch. C'est la puissance conseillée. En puissance maxi, on peut installer un 150 ch, mais ce n'est pas utile à notre point de vue. Par mer belle avec 115 ch, nous avons pu atteindre la vitesse maxi de 31 nœuds à 5800 tr/mn. Une hélice un peu plus courte devrait permettre au moteur de prendre plus de tours et d'augmenter ainsi sensiblement cette vitesse maxi. La vitesse de croisière se situant autour de 20 nœuds, dans ce cas le moteur consomme 24 l/h.
Même par mer belle, le bateau reste très joueur : le pilote peut s'amuser à le jeter dans un virage sans aucun risque. Le comportement rassurant que nous avions noté le jour de notre sortie avec la mer forte s'est confirmé par mer belle. Voilà un bateau que l'on peut confier facilement, même à un pilote néophyte tellement il semble rattraper toutes les maladresses.
Retrouvez le détail de l'essai dans notre sujet publié précédemment (cliquez ici) et visionnez la vidéo ci-dessous pour découvrir comment navigue le Bella 620C.