Après nous avoir présenté son projet, Jean-Baptiste Ternon nous raconte aujourd'hui sa recherche de financement. Une longue route pas toujours facile.
Pour participer à la Mini Transat 2019, la recherche de partenariat est une des premières tâches auxquelles je me suis attelé. C'est une mission très chronophage et énergivore. J'ai passé des soirées et des nuits entières à parcourir internet à la recherche de numéros de téléphone, de mails et de contacts d'entreprises que mon projet pourrait intéresser. J'ai ratissé très large lors de cette phase de recherche. C'est un fichier de plus de 1000 lignes qui a ainsi été produit et presque autant d'entreprises qui ont été contactées.
Des réponses pré-formatées
Les réponses sont arrivées. Inlassablement la même :
"Monsieur,
Nous vous remercions de l'intérêt que vous portez à notre entreprise.
Nous avons porté beaucoup d'attention à l'étude de votre dossier et malgré tout l'intérêt que représente votre projet, nous avons le regret de vous informer que nous ne pourrons pas donner suite.
Nous vous souhaitons bonne chance dans la réalisation de ce projet et une parfaite réussite dans son aboutissement."
Les termes et la formulation peuvent varier, mais l'idée reste la même.
De la relance et du suivi
Après une première salve de réponses, j'ai relancé par téléphone toutes les entreprises qui n'ont pas donné explicitement de refus (soit je n'ai pas eu de retour, soit le mail a été transmis à un service dédié). J'ai beaucoup été aidé pour cette tâche très longue et fastidieuse et qui nécessite de passer du temps au téléphone pendant les horaires ouvrables (ce que je ne suis pas en mesure de faire à cause de mon emploi).
Nous avons découvert le fonctionnement des grosses entreprises et de leurs standards téléphoniques : "désolé, nous sommes un standard nominatif, nous ne pouvons vous passer personne dans l'entreprise si vous n'avez pas de nom".
Toujours la même réponse, et pas beaucoup plus de succès.
Quelques échanges chaleureux
Mais le tableau n'est pas non plus tout noir. Nous avons également eu des échanges passionnants avec certains responsables de petites ou moyennes entreprises. Des personnes que le projet passionne, mais qui n'ont pas les moyens d'y consacrer du budget ou dont ce n'est pas l'axe de communication. La conversation, même si elle s'avérait infructueuse, redonnait du courage et du baume au cœur prouvant que le projet fait rêver, que traverser l'Atlantique sur un petit bateau est une idée qui parle à tout le monde.
Après avoir contacté plusieurs centaines d'entreprises, une dizaine ont donné suite et souhaitent étudier sérieusement le dossier.
Faire marcher le réseau
Mais ce n'est finalement pas par ce biais que j'ai trouvé le plus de financement. Car en parallèle, j'ai bien sûr évoqué le projet à ma famille et mes amis et n'ai pas omis de préciser que je suis à la recherche de partenaires. Tout le monde y va de son petit conseil et pense à une relation professionnelle ou à un ami que je pourrais contacter de sa part. De fil en aiguille, et à force d'en parler, j'ai été mis en relation avec des personnes influentes au sein de certaines entreprises.
Un budget accessible
La "taille" de mon projet (voir le dossier de sponsoring en cliquant sur ce lien) permet une grande souplesse dans les partenariats que je peux proposer à mes sponsors. Outre porter les couleurs des sociétés qui me soutiennent, je peux aussi proposer des actions plus personnalisées comme porter les vêtements d'une marque, organiser une régate sous les fenêtres d'un établissement ayant vu sur mer ou faire naviguer les collaborateurs de certaines entreprises.
Des premiers partenaires
Mon premier partenaire à s'être engagé avec moi dans cette aventure n'est autre que l'agglomération des Sables-d'Olonne qui m'apporte son soutien et permet de valoriser mon projet. D'autres partenaires techniques comme Secumar (pour la sécurité avec des gilets de sauvetage haut de gamme) et MX3 (la nourriture lyophilisée) m'ont également apporté leur aide en me fournissant du matériel.
Une coque toujours vierge de sponsors
Bien sûr trouver le financement complet du projet est un travail sans fin et mon budget est encore loin d'être bouclé. Les responsables de communication des entreprises que j'ai rencontrés au cours de mes démarches et qui sont déjà engagées dans la voile ou l'ont été par le passé m'ont confirmé ce qui se dit : le sponsoring de projet voile ont un ratio investissement/retombées très intéressant. Je ne désespère donc pas de réussir à boucler le budget nécessaire aux deux années de courses et de préparation pour pouvoir me concentrer pleinement sur les entrainements.