Le polonais Szymon Kuczyński est en passe de réussir un exploit : réaliser le tour du monde sans escale sur un Maxus 22, voilier de 6,36 m.
Nous vous avions présenté ce marin un peu fou qui s'est élancé pour son second tour du monde sur son Maxus 22. Lors de sa précédente circumnavigation, il avait réalisé un tour du monde avec escale, mais déjà sur ce même bateau "Atlantic Puffin". Cette fois il s'est élancé le 19 aout 2017 de Plymouth pour réaliser un tour du monde par les 3 caps SANS escale. Aujourd'hui, il est à la hauteur du Nord de l'Espagne et remonte vers son port d'arrivée Plymouth (avec encore environ 1500 milles à parcourir).
Comme Szymon l'écrit dans son résumé de sa 32e semaine de mer : "Cela donne une lueur d'espoir pour améliorer le temps d'Alessandro di Benedetto. En 2010, ce marin a fait le tour du globe en 268 jours sur un Mini 650 modifié. Il a démâté au Cap Horn et a fini avec un gréement de fortune. Jusqu'à présent, nos histoires ont été très similaires. Je me suis donné comme date limite d'arrivée au brise-lames de Plymouth : le 14 mai 2018. Ce sera exactement 268 jours de ma croisière !" Un pari qui sera dur à tenir pournotre polonais, mais qui n'enlève rien à l'exploit.
Depuis la fin février, Szymon Kuczyński est obligé de ralentir l'allure avec en cause un mât très affaibli. Suite à un chavirage près du Cap Horn, l'espar s'est plié et a demandé au marin des réparations de fortune. C'est en remontant le long du Brésil qu'il a rencontré des conditions de navigation plus calme et des températures plus chaudes pour lui permettre d'envisager des réparations. Les températures tropicales lui ont permis de stratifier un manchon qu'il a riveté sur la section affaiblie du mât. En plus, il a fixé sa bôme au niveau du pont, pour éviter la compression sur le vit-de-mulet. En ajoutant aussi des raidisseurs, sorte de bas-hauban, au niveau du point de faiblesse, il arrive à naviguer avec presque toute la toile.
Mais la recherche des calmes pour bricoler n'a malheureusement pas aidé sa progression. Pendant trois semaines, Szymon s'est plaint du soleil, des vents trop calmes et des coquillages sous la coque. La mi-mars fut la pire période de tout le voyage : en une semaine, le Maxus n'a fait que 320 nm… Cette lente progression a affecté négativement le moral du marin, mais heureusement, ces semaines difficiles ont finalement pris fin. Depuis le 22 mars, le Maxus 22 navigue avec l'alizé à une vitesse de plus de 4 nœuds. La distance qu'il couvre s'améliore chaque jour.
Pour réaliser ce tour du monde sur le plus petit bateau, le chantier Northman qui produit la gamme Maxus s'est engagé derrière le navigateur et l'a soutenu en l'aidant à préparer son bateau. Une belle reconnaissance pour ce chantier qui montre ainsi qu'il croit dans ses produits.