Essai / On a testé le kitetender, le bateau qui allie aile de kite et dériveur !


La vitesse du kitesurf et la sécurité d'un dériveur... De quoi séduire le voileux classique, ignorant du kite ! Bateaux.com a testé. Sensations en mots et en vidéos.

Un OFNI sur la plage

En ballade sur l'espace plage du Grand Pavois, je suis en recherche de nouveautés. Peu de chose à se mettre sous la dent jusqu'à ce que j'aperçoive un dériveur auquel il manque quelque chose. En effet, un dériveur sans mât, cela intrigue. Pourtant, pour les lecteurs de Bateaux.com, cet OFNI n'est pas tout à fait inconnu. Il s'agit du kitetender, un bateau à propulsion par aile de kite, conçu par le néerlandais Peter Renssen. Si nous en avions déjà parlé sur ce site, nous ne l'avions pas essayé, et pour cause, c'est son premier salon en France. Rendez-vous est pris le lendemain pour y remédier, avec un peu plus de vent, on l'espère.

Découverte du bateau

Le kitetender est conçu comme un moyen de rendre le kite accessible au pratiquant qui aurait généralement tendance à choisir le dériveur et la voile classique. Me voilà donc parfaitement dans la cible : je n'ai jamais fait de kite, mais je navigue en voilier. Après avoir enfilé une combinaison, la température de l'eau des pertuis charentais en septembre et la vitesse du kite la rendent nécessaire, nous faisons un rapide point sur le fonctionnement avec Eric Pelaprat de la société Fil d'Air, distributeur du kitetender en France. Il sera mon régleur d'aile pour la sortie. Hormis l'absence de mât, remplacé par une fixation pour l'aile de kite, il n'y a pas de différences majeures, si ce n'est l'absence de bouts et de taquets dans le cockpit.

Il faut du vent !

Nous partons directement depuis le sable de la plage des Minimes, à l'américaine ! Le kite suffit à nous lancer. Une fois écartés du bord, je descends le safran, comme sur un dériveur classique, tandis qu'Eric met la dérive. Le vent est un peu mou, mais nous arrivons à nous rapprocher progressivement du phare du Bout du Monde, en tirant des bords. Comme pour le kite surf, il est difficile de s'amuser en-dessous de 10 nœuds, bien que l'on puisse choisir toute taille d'aile. On peut en effet adapter n'importe quelle aile sur le kitetender.

Dès que le vent monte un peu, on sent l'accélération. Eric me montre la facilité des manœuvres, comme la marche arrière. Il faut néanmoins apprendre le maniement de l'aile, ce que je ne ferais pas en 1 heure cet après-midi ! Avec la stabilité rassurante du bateau, l'exercice me semble tout de même plus accessible que debout sur une planche.

Des surfs à 20 nœuds !

Des nuages de bon augure se profilent à l'horizon du côté du pont de l'île de Ré. Le vent monte progressivement, notre vitesse aussi. Les footstraps fixés dans le cockpit prennent tout leur sens pour caler mes pieds, l'accélération subie lors de l'empannage étant musclée. Nous enchaînons les bords au planning à une vingtaine de nœuds. La sensation, au raz de l'eau, est grisante. La barre reste très maniable. Il est malheureusement temps de rentrer à terre, car 2 jeunes qui nous ont suivi en semi-rigide ont hâte d'essayer et je les comprends !

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