Ian Lipinski (Griffon) a franchi la ligne d'arrivée de la première étape de la Mini-Transat La boulangère ce mercredi 11 octobre 2017 à 15 h 22 min 12 s (TU+ 2) après 9 jours 23 heures et 22 minutes pour parcourir la distance La Rochelle – Gran Canaria à la moyenne de 5,64 nœuds. Il devance d'à peine 113 secondes Arthur Leopold – Léger qui lui aura mené la vie dure ces derniers jours dans le petit temps. Il marque ainsi sa 16e victoire d'affilée dans la classe Mini, invaincu depuis deux ans, mais malmené sur cette étape par l'un de ses concurrents... Il en avait presque perdu l'habitude...
Tout s'est joué à l'empannage à moins de deux milles de l'arrivée à Las Palmas, quand les routes des deux leaders se sont croisées. Cette première étape restera marquée par une grande zone de calme, rencontrée à partir du 6 octobre au large du Portugal, et qui n'a fait que s'intensifier entre les côtes africaines et Madère.
"Depuis quatre jours, je faisais mes calculs. Je me demandais combien de retard j'allais avoir sur Arthur Léopold-Léger. Je tablais sur 6 à 12 heures de retard ! Quand j'ai appris ce matin que j'avais repris la tête, je n'y croyais pas. Quelle bonne nouvelle ! Je me suis pris au jeu à la fin lors de cette arrivée au coude à coude, mais l'essentiel n'était vraiment pas la victoire, mais de finir avec le moins de retard possible. Maintenant que c'est fait, je prends avec bonheur ! Hier, je voyais même mes poursuivants revenir, ils allaient plus vite. Cette pétole aura été vraiment difficile pas obligatoirement à cause de ses effets, mais surtout parce que je n'arrêtais pas de penser au classement, au résultat. Nous avons vécu trois jours avec des rafales à 3 nœuds. À 3 nœuds, tu es même content. Les 900 premiers milles ont été géniaux à vivre. J'ai pris beaucoup de plaisir et j'ai encore découvert des choses sur mon Griffon.fr. J'ai notamment formalisé les histoires de "foiler" sur la quille ! À certains moments, mon proto ne s'arrêtait jamais dans les vagues. En tout cas, je n'ai vraiment pas aimé les derniers jours dans le calme plat. Il me faut 20 nœuds !" a indiqué Ian à son arrivée.
Arthur Léopold-Léger est arrivé à 15h 24mn 05s (TU+ 2) TU soit seulement 2 petites minutes derrière le vainqueur.
"Les deux premiers jours, j'étais malade. Dans ces conditions, difficile de bien faire marcher le bateau. J'ai écouté les classements, j'étais dixième en prototype, loin de mes ambitions. Du coup, j'ai décidé de ne plus les écouter, de faire ma course, de mon mieux. J'ai poussé le bateau à bloc au passage du DST dans une mer pas terrible et ça m'a permis de remonter aux avant-postes, je n'oublie pas que je suis un régatier avant tout. Ensuite, la fin de parcours a été plus paisible : personnellement, le petit temps ne me dérange pas, j'arrive à rester calme et concentré. Ce n'est que quand j'ai su que j'étais bord à bord avec Ian que j'ai compris que j'étais bien classé."
Les concurrents vont pouvoir se reposer et se préparer pour le départ de la prochaine étape qui aura lieu le 2 novembre prochain.