Solitaire Urgo Le Figaro : Top départ des 24 heures de la Cornouaille

Départ de la 3eme étape de la Solitaire Urgo Le Figaro © Alexis Courcoux

Après un court répit de moins de 24 h, la flotte de la Solitaire Urgo Le Figaro est repartie de Concarneau à 14 h pour la 3e étape express baptisée les 24 heures de la Cornouaille.

Au départ de cette 3e étape express baptisée les 24 heures de la Cornouaille, chacun soignait sa vitesse et son placement dans des conditions idéales en attendant une chute du vent la nuit prochaine. Peu de surprises en tête de flotte, les meilleurs tiraient parfaitement leur épingle du jeu et confirmaient le classement général provisoire.

Il y a ceux qui veulent enfoncer le clou, ceux qui comptent bien se refaire, quelques-uns prêts à tenter le diable… Au mitan de la Solitaire URGO Le Figaro cet après-midi, on sentait un gros appétit d'en découdre, lisible dans ce superbe départ à l'anglaise*. Exit finalement le parcours côtier initialement prévu qui se serait révélé sans doute risqué dans un médium soutenu. La direction de course préférait lancer plein gaz la flotte des 43 Solitaires, vent de travers vers le large.

Hardy solide, Lunven aux aguets, les gros bras placés

À ce jeu, c'est Adrien Hardy qui s'extirpait le premier de la meute, profitant du retour vers la ligne de Charlie Dalin se croyant rappelé… à tort. Sur ce format express de 150 milles, le skipper Macif 2015 pourrait ruminer jusque tard dans la soirée cet excès de prudence… La descente au près vers les Glénans n'était certes qu'un hors d'œuvre, mais ce bord permettait de clarifier les positions et mettre en file indienne une flotte encore très groupée. Aux avant-postes, Gildas Mahé, Nicolas Lunven, mais aussi Alexis Loison, Xavier Macaire affichaient de belles ambitions, tout comme le tchèque Milan Kolacek, premier bizuth au pointage Radio France, loin devant Julien Pulvé et Tanguy Le Turquais moins en verve qu'à l'accoutumée.

Un pas de côté

Après ce tour de chauffe vers les Glénans, place au portant et aux spis direction la bouée Sud Guérande, distante de quelques 65 milles. Alors que le vent forcissait à 18 nœuds avec un clapot se creusant, les premiers duels d'empannages pouvaient commencer. Décalés au sud, c'est le couple Alexis Loison et Erwan Tabarly qui prenait les commandes, le gros des troupes rasant les cailloux au sud de l'archipel pour se rapprocher de la côte.

Drôle de trajectoire ? C'est pourtant bien celle que les routages promettent comme payante pour franchir belle-île en fin de soirée. Rappelons que le règlement permet aux skippers de passer à bâbord ou tribord de cet obstacle sur la route de la bouée Sud Guérande, prochaine marque de parcours. Si la rotation promise du vent à droite pourrait laisser croire que le passage par le Sud est payant sur la fin, la majorité des skippers semblent plutôt se positionner pour rester le plus près possible de la terre. Là où le thermique est le plus fort, là où il dure le plus longtemps.

Comme souvent sur ces débuts d'étape, les gros bras n'ont en tous cas pas tardé à revenir aux avant-postes, tel Yann Eliès ou Jérémie Beyou émargeant dans les dix premiers. Quant à Sébastien Simon, quatrième au général, il confirmait en septième position qu'il fallait compter avec lui. Côté amateurs, on regrettait l'abandon de Marc Pouydebat, contraint de démarrer son moteur suite à un énorme cocotier qui lui interdisait de rester maître de sa trajectoire à proximité des cailloux.

Lancés plein vent arrière à près de 10 nœuds dans des conditions idéales, les skippers sont ce soir en avance sur le timing prévu, mais rivés à la barre de leurs Figaros. Et comme le vent va ensuite faiblir pour devenir quasi nul au petit matin, autant dire que les 24 heures de la Cornouaille risquent bel et bien d'être blanches.

* ligne de départ positionnée dans l'axe du vent, ce qui permet aux skippers de partir vent de travers, à pleine vitesse.

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