Adrien Hardy (Agir Recouvrement) remporte cette 2e étape de la Solitaire Urgo Le Figaro (Gijon – Concarneau) en franchissant la ligne d'arrivée. Ce mercredi 7 juin à 1 h 42 min 45 s. Le skipper de Agir Recouvrement a mis 3 jours 09 heures 33 minutes et 46 secondes pour boucler les 418 milles de parcours, via la chaussée de Sein. Et il en a fallu de peu pour qu'il conserve sa place de premier, puisque seulement 54 secondes le séparent du deuxième Erwan Tabarly (Armor Lux). Le podium est complété par Nicolas Lunven (Generali), arrivé seulement 49 secondes après le duo.
Après trois jours et trois nuits et demie en mer, le final entre Belle-Île et Concarneau a rassemblé les 43 figaristes et l'arrivée a été plus que serré avec la moitié de la flotte passant la ligne en moins d'une heure. Tout commençait bizarrement pourtant après un départ retardé devant Gijón pour cause d'absence de vent. La flotte des quarante-trois solitaires peinait à s'extraire des côtes espagnoles et à la nuit tombée, elle se scindait en trois groupes qui s'enferraient dans une bulle sans vent.
"C'est moi qui gagne cette étape alors que j'étais loin d'être celui qui était devant pendant longtemps. Il y a eu beaucoup de leaders et je n'en faisais pas partie : j'ai juste était bon pour le finish. Je suis déçu de ne pas avoir tout compris en stratégie, en revanche, j'ai beaucoup donné sur le bateau. Je pensais finir entre 6e et 8e. J'ai eu beaucoup de rigueur sur la fin de l'étape, c'est ce qui m'a permis de faire la différence. Je sais ce que c'est que d'être devant et de se faire voler la victoire sur la fin. On était tous proches, il fallait être bon sur la fin. Je suis allé dans les cailloux, je le sentais bien. J'aime le jeu de la régate tout simplement. Le passage dans la chaussée de Sein était un super moment !" a déclaré Adrien Hardy.
Un parcours sans fautes
Adrien Hardy réalise un parcours superbe en jouant en permanence avec les bascules de vent, prenant l'ascendant dès le départ, s'enferrant malheureusement lors de la première nuit dans une molle, puis reprenant le fil du match en se recentrant. Le skipper d'Agir Recouvrement n'a fait que revenir sur le pack de tête, effectuant lors de l'atterrissage sur l'Occidentale de Sein un superbe coup tactique en longeant le Raz de Sein et les roches de l'île pour se protéger d'un courant de marée tellement défavorable qu'il coûta le leadership à Sébastien Simon à seulement quelques encablures de la bouée de parcours.
C'est lors de la descente vers Belle-Île et pour la remontée vers Groix puis Concarneau, que le skipper a réussi à grignoter mètre par mètre le delta qu'il possédait sur le trio leader. Et en entrant dans la baie de Concarneau, Adrien Hardy se décalait légèrement alors que la brise s'affaissait pour coiffer sur le poteau le duo qui bataillait depuis Groix aux avant-postes. Cette victoire sur cette deuxième étape, la quatrième en neuf participations, confirme qu'il reste le plus dangereux adversaire de Nicolas Lunven qui l'avait devancé de seulement 13'23 à Gijón…
Nicolas Lunven conforte sa place de leader
Cette troisième place sur la 48e édition de La Solitaire URGO Le Figaro permet à Nicolas Lunven de maintenir son leadership en ne perdant qu'une minute et 35 secondes sur Adrien Hardy, même si les écarts vis-à-vis de ses concurrents les plus incisifs ne s'annoncent pas très conséquents. Le skipper de Generali n'était pourtant pas à la fête après le départ de Gijón lorsque le vent s'était écroulé à quelques dizaines de milles de la ligne de départ dès la première nuit. Mais le Vannetais a tout de suite puisé dans ses ressources pour recoller à la tête de la flotte emmenée par Sébastien Simon.