C'est en 1992, à l'issue du sommet de Rio, que la Journée mondiale de l'océan est entérinée en date du 8 juin. Cette journée vise à sensibiliser les populations à mieux gérer les océans et leurs ressources, puisque 40 % des océans du monde sont fortement touchés par les activités humaines, y compris la pollution, l'épuisement des ressources halieutiques et la disparition des habitats côtiers.
Cette journée est donc l'occasion d'informer les populations sur les démarches à adopter pour préserver nos mers, mais donne aussi lieu à de nombreuses animations partout dans le monde pour faire découvrir le milieu aquatique.
Les océans gravement menacés
Les mers sont de plus en plus menacées, dégradées ou détruites par les activités humaines et les pressions sur les écosystèmes côtiers et marins ne cessent d'augmenter.
À date, 30 % des stocks mondiaux de poissons sont surexploités, et plus de 50 % sont totalement exploités. Les habitats côtiers sont sous pression, avec environ 20 % du récif corallien mondial perdu et 20 % dégradés. À eux seuls, les déchets plastiques tuent chaque année près d'un million d'oiseaux de mer, une centaine de milliers de mammifères marins et d'innombrables poissons. Environ 80 % de la pollution marine vient des activités terrestres.
Une conférence pour soutenir la mise en œuvre de l'objectif de développement durable 14
Cette année, de nombreux pays et organisations sont réunis à New York, du 5 au 9 juin 2017, pour la conférence mondiale sur l'océan, afin de développer les "SDG 14", des objectifs de développement durable pour l'océan. L'objectif de développement durable 14 est issu du Programme de développement durable à l'horizon 2030 adopté par les 193 États membres de l'ONU en 2015.
Développer des initiatives en faveur de l'océan
Voici les mesures de l'Objectif 14, qui consistent à conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable.
14.1 D'ici à 2025, prévenir et réduire nettement la pollution marine de tous types, en particulier celle résultant des activités terrestres, y compris les déchets en mer et la pollution par les nutriments
14.2 D'ici à 2020, gérer et protéger durablement les écosystèmes marins et côtiers, notamment en renforçant leur résilience, afin d'éviter les graves conséquences de leur dégradation et prendre des mesures en faveur de leur restauration pour rétablir la santé et la productivité des océans
14.3 Réduire au maximum l'acidification des océans et lutter contre ses effets, notamment en renforçant la coopération scientifique à tous les niveaux
14.4 D'ici à 2020, réglementer efficacement la pêche, mettre un terme à la surpêche, à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et aux pratiques de pêche destructrices et exécuter des plans de gestion fondés sur des données scientifiques, l'objectif étant de rétablir les stocks de poissons le plus rapidement possible, au moins à des niveaux permettant d'obtenir un rendement constant maximal compte tenu des caractéristiques biologiques
14.5 D'ici à 2020, préserver au moins 10 % des zones marines et côtières, conformément au droit national et international et compte tenu des meilleures informations scientifiques disponibles
14.6 D'ici à 2020, interdire les subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche, supprimer celles qui favorisent la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et s'abstenir d'en accorder de nouvelles, sachant que l'octroi d'un traitement spécial et différencié efficace et approprié aux pays en développement et aux pays les moins avancés doit faire partie intégrante des négociations sur les subventions à la pêche menées dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce
14.7 D'ici à 2030, faire mieux bénéficier les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés des retombées économiques de l'exploitation durable des ressources marines, notamment grâce à une gestion durable des pêches, de l'aquaculture et du tourisme
14.a Approfondir les connaissances scientifiques, renforcer les capacités de recherche et transférer les techniques marines, conformément aux Critères et principes directeurs de la Commission océanographique intergouvernementale concernant le transfert de techniques marines, l'objectif étant d'améliorer la santé des océans et de renforcer la contribution de la biodiversité marine au développement des pays en développement, en particulier des petits États insulaires en développement et des pays les moins avancés
14.b Garantir aux petits pêcheurs l'accès aux ressources marines et aux marchés
14.c Améliorer la conservation des océans et de leurs ressources et les exploiter de manière plus durable en application des dispositions du droit international, énoncées dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui fournit le cadre juridique requis pour la conservation et l'exploitation durable des océans et de leurs ressources, comme il est rappelé au paragraphe 158 de "L'avenir que nous voulons."