Une semaine de festivités à Bordeaux
Les 43 solitaires ont rejoint Bordeaux le 26 mai dernier, dans le cadre de l'évènement Bordeaux fête le fleuve. Comme tous les deux ans, Bordeaux célèbre la Garonne et les quais qui lui servent d'écrin à l'occasion de Bordeaux Fête le Fleuve, un festival biennal alliant nautisme, patrimoine et culture, qui s'est vu prendre une nouvelle dimension en 2013 avec l'accueil du grand départ de La Solitaire du Figaro.
Le 26 mai, les solitaires ont ouvert le bal des festivités avec la "Parade des Héros", qui a vu les figaristes remonter la Garonne entre Pauillac et Bordeaux. À la tombée de la nuit, ils ont rejoint Le Port de la Lune dans le sillage du Marité, un trois-mâts de légende, avant d'accoster au ponton d'honneur où ils étaient amarrés pendant une semaine.
Après une semaine de festivités et de runs (courses d'entrainement pour se mesurer les uns aux autres), les 43 figaristes ont disputé le Prologue Urgo, sur lequel se sont élancés les solitaires, par vagues de 8 à 10, en direction de Pauillac en guise de répétition générale avant le grand départ. C'est Xavier Macaire (Groupe SNEF) qui a remporté cette première "compétition."
Un premier parcours de 430 milles (au lieu de 525 milles)
En raison de conditions très orageuses et d'une dépression annoncée sur l'Europe de l'Ouest dès lundi après-midi, le parcours de cette première étape jusqu'à Gijon (Espagne) est quelque peu modifié. Les solitaires n'auront plus à monter jusqu'à la Chaussée de Sein : une fois le phare de Cordouan paré et l'Atlantique à l'étrave, la flotte aura à descendre vers le cap Ferret pour virer une marque d'eaux saines, puis ils remonteront vers le plateau de Rochebonne (au large de l'île de Ré) avant de rallier Gijòn, soit 430 milles (au lieu de 525 milles prévu à l'origine).
Les quarante-trois skippers devraient tout de même affronter des vents de Sud-Ouest 25-30 nœuds, avec une brutale bascule au passage d'un front avec 25-30 nœuds de Nord-Ouest… L'arrivée sur Gijón est donc programmée pour le milieu de la nuit de mardi à mercredi.
Des figaristes aux profils divers et variés
Avec 43 inscrits de six nationalités différentes, dont six femmes, dix bizuths et trois anciens vainqueurs, la Solitaire URGO Le Figaro millésime 2017 affiche un plateau aussi éclectique que relevé.
Comme chaque année, ils sont nombreux à pouvoir prétendre à la victoire, à l'instar d'Erwan Tabarly (Armor Lux) et Nicolas Lunven (Generali), auteurs également d'un joli début de saison, de Thierry Chabagny (Gedimat), Xavier Macaire (Groupe SNEF), Sébastien Simon (Bretagne CMB Performance) ou encore Adrien Hardy (Agir Recouvrement). Sans oublier le duel annoncé entre Jérémie Beyou – qui court désormais sous les couleurs de Charal - et Yann Elies (Groupe Quéguiner – Leucémie Espoir). De retour sur cette Solitaire, qui leur va si bien, après le Vendée Globe sur lequel ils ont respectivement terminé 3e et 5e, les deux hommes n'ont qu'un seul objectif en tête : être le premier à remporter quatre fois l'épreuve reine du circuit Figaro.
Du, côté des bizuths, le jeu reste très ouvert, mais il faudra probablement surveiller Tanguy le Turquais (Nibelis) et Milan Kolacez (Czeching The Edge) qui ont fait leurs gammes en Classe Mini et sur la dernière Transat AG2R LA MONDIALE, mais aussi Pierre Leboucher élevé à l'école de l'Olympisme ou encore Pierre Rhimbault (Crédit Mutuel Espoir) plongé dans le bain du Pôle Finistère Course au Large depuis l'automne dernier. Enfin, chez les filles, Justine Mettraux (Teamwork) domine pour le moment les débats de l'avant-saison, avec une 9e place sur la Solo Normandie, et une 16e sur la Solo Concarneau.
Il faudra aussi surveiller Chalie Dalin (Skipper Macif 2015), qui a dominé ce début de saison et qui espère décrocher une nouvelle victoire, après celles de Solo Normandie et de la Solo Concarneau. Il faudra aussi compter sur d'autres favoris, dont font partie Jérémie Beyou (Charal) et Thierry Chabagny (Gedimat).
Si la majeure partie de la flotte est composée de skippers professionnels, neuf d'entre eux, huit hommes et une femme sont classés comme amateurs sur la 48e édition de la Solitaire URGO Le Figaro. Ces marins, qui n'ont, par définition, pas fait de leur pratique sportive leur métier, bénéficieront pour la première fois d'un classement à part entière.