Les Sea Bubbles sont de petits véhicules équipés de foils, leur permettant de voler au-dessus de l'eau, et pouvant transporter 4 personnes plus un pilote. Ces taxis écologiques ont l'objectif de traverser Paris en moins d'un quart d'heure. Les quatre foils appuient sur l'eau et permettent de sustenter la bulle tandis que les hélices immergées permettent de créer une vitesse suffisante pour que la bulle puisse voler (environ 11 km/h). Avec ce système de foils, les Sea Bubbles auraient une autonomie de 80 à 100 km. Électriques, ces bulles se rechargent grâce à des panneaux solaires et des hydroliennes.
"Grâce aux foils, nous réduisons la trainée de 40 %, ce qui nous permet d'utiliser une motorisation électrique qui n'émet aucune pollution. Les batteries sont situées sous le plancher de l'habitacle, comme sur une voiture Tesla" expliquait Alain Thébault, à l'initiative du projet, dans Sciences & Avenir. Ce dernier avait déjà développé en 1994 l'hydroptère, un catamaran qui "vole" grâce à ses foils et sa dérive.
Lorsque la maire de Paris, Anne Hidalgo avait eu vent du projet, elle avait contacté le navigateur en novembre 2015 pour que Paris soit la première ville à tester ce projet un peu fou. "Ce n'est pas anecdotique. Sea Bubble, cela va être un transport qui sera, je pense, le futur service de taxis sur la Seine, potentiellement" a expliqué Mme Hidalgo lors de ses vœux à la presse.
"Nous sommes en train de discuter avec Ports de Paris pour savoir où nous allons les installer. Il faut un ponton spécial et une recharge électrique ", a précisé à l'AFP Jean-Louis Missika, adjoint de la maire, chargée de l'urbanisme et l'attractivité. Mais un autre problème se pose, celui de la vitesse. Car Sea Bubble ne pourra voler qu'à partir de 11 km/h, or la vitesse sur la Seine est limitée à 12 km/h. Les concepteurs sont donc en étude pour essayer de respecter la vitesse obligatoire, mais devront peut-être demander une dérogation du préfet de région.
Il reste encore plusieurs étapes à mettre en place avant de voir ces bulles électriques se déplacer dans la capitale. Notamment le modèle économique choisi d'une future flotte de taxis. D'ici juin 2017, entre 5 et 10 bulles devraient entrer en service sur la Seine comme taxis fluviaux expérimentaux.