Francis Joyon et ses 5 équipiers s'étaient élancés le 20 novembre dernier depuis Brest pour tenter de rafler le Trophée Jules Verne. Malheureusement, des mauvaises conditions météo avaient obligé l'équipage d'Idec Sport à rebrousser chemin. De retour à Brest le 3 décembre, tous guettaient des conditions favorables pour s'élancer en équipage autour du monde.
Les routages laissaient entrevoir une fenêtre météo dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 décembre et c'est donc ce créneau que l'équipage a choisi pour s'élancer de Brest. Ils sont donc 6 équipiers à partit autour du monde, mais c'est désormais Sébastien Audigane, marin éclectique, reconnu pour ses exceptionnelles qualités de barreur et qui compte plusieurs tours du monde à son actif qui remplace l'Allemand Boris Herrmann. En effet, ce dernier se concentre sur son projet du Vendée Globe 2020.
"Sébastien Audigane pour remplacer Boris Herrmann. C'est un local de l'étape, puisqu'il est Brestois. Il a déjà fait plusieurs tours du monde, il connaît bien ces grands bateaux, notamment IDEC SPORT à bord duquel il a déjà navigué. Il n'arrive pas en terre inconnue" explique Francis Joyon.
Sébastien Audigane
L'équipage est donc composé des marins suivants : Francis Joyon, Clément Surtel, Gwénolé Gahinet, Bernard Stamm, Sébastien Audigane et Alex Pella.
Francis Joyon et ses équipiers ont coupé la ligne de départ à 9 h 19 ce 16 décembre au matin et doivent revenir avant le 30 janvier 2017 à 23 h et 53 s pour battre le record, qui est actuellement de 45 j 13 h 42 min et 53sec, réalisés en 2012, par l'équipage de Loïck Peyron. Le trimaran de 31 m s'est élancé à plus de 20 nœuds sur la ligne au large d'Ouessant.
"Ce matin, les prévisions sont un petit peu meilleures que celles d'hier soir. On a des chances de rejoindre le vent de Nord favorable avec moins de risques de calmes. La situation est plus confortable. En termes de visibilité météo, on voit clair jusqu'au large de l'Uruguay environ, jusqu'à 6000 milles d'ici. On est têtu, l'objectif reste le même : être de retour en moins de 45 jours. On n'est pas des mathématiciens, il est toujours difficile de parler en pourcentages pour ce genre d'aventure. Mais on a une chance, c'est déjà beaucoup, et on est là pour la saisir ! " a indiqué Francis Joyon sur les pontons.