La même équipe qu'en 2015
En 2015, Idec Sport était parti le 22 novembre avec un équipage de 6 hommes à son bord pour tenter de battre le record du Trophée Jules Verne (Tour du monde en équipage). En arrivant le 8 janvier 2016 après 47 jours 14 heures et 47 minutes, Francis Joyon et ses équipiers enregistraient le 3e meilleur temps de l'histoire, derrière Spindrift (partis en même temps qu'eux, mais avec un équipege de 14 personne) et Loïck Peyron, détenteur du Trophée depuis 2012 en 45 jours, 13 heures, 42 minutes et 53 secondes.
Moins d'un an après sa première tentative, Francis Joyon va retenter la performance, avec la même équipe. À leur arrivée à Brest en février 2016, les 6 marins avaient fait part de leur envie de repartir pour ce tour du monde en équipage à la voile. Même s'il est difficile de réunir plusieurs marins d'envergure internationale au même moment, ils seront pourtant tous bien présents à bord d'Idec Sport.
Pour l'instant, les six hommes sont en attente d'une fenêtre météo, qui pourrait s'ouvrir à la fin du mois d'octobre, sinon "le plus tôt possible" assure Francis Joyon. Surtout qu'il n'y a pas beaucoup de fenêtres entre octobre et février et que partir tôt en saison assure un meilleur enchainement pour la dernière remontée de l'océan Atlantique. Bernard Stamm, que nous avons rencontré début octobre à Port-La-Foret nous confiait espérer partir aux alentours du 20 octobre…
L'équipage d'Idec Sport pour le Trophée Jules Verne 2016
- Francis Joyon (FRA)
- Bernard Stamm (SUI)
- Gwénolé Gahinet (FRA)
- Alex Pella (ESP)
- Clément Surtel (FRA)
- Boris Herrmann (GER)
Le trimaran Idec optimisé pour le Trophée Jules Verne
Le 19 septembre 2016, Idec Sport était remis à l'eau après un chantier d'été mené par l'équipe de technique de Francis Joyon au chantier Multiplast, à Vannes. Pour rappel, Idec Sport n'est autre que le Groupama 3 à bord duquel Franck Cammas a remporté le Trophée Jules Verne en 2010.
"Le bateau a été mis au sec pendant un mois et demi. Ce chantier a été intense, dans la mesure où nous avions laissé le bateau flot depuis le dernier tour du monde. Il y avait quand même une usure assez importante du matériel et des améliorations à apporter. On a notamment beaucoup travaillé sur la protection du barreur et des régleurs dans un objectif de performance. Nous allons aussi avoir une grand-voile et un gennaker neufs. Pour le reste, nous avons peaufiné les choses : les cordages, l'accastillage ainsi que le safran central dont nous avons revu le profil avec le chantier AMCO, très pointu en matière d'appendices. Ce bateau a plus de dix ans, il a été amélioré par de nombreuses équipes, nous avons continué dans ce sens par petites touches. Il a fallu vraiment aller en profondeur pour gagner un peu de poids, un peu de vitesse, et je pense que nous avons fait du bon travail !" a expliqué Francis Joyon.
Depuis, le bateau est retourné à la Trinité-sur-mer, son port d'attache et est entré dans une phase d'entrainement depuis début octobre. "La phase d'entraînement débutera début octobre avec des sorties avec le plus de membres d'équipage possible et, je l'espère, Marcel Van Triest, notre routeur. On peut espérer être en stand-by pour le 20 octobre. C'est une vision optimiste des choses qui peut se réaliser si nous ne rencontrons pas de problème technique majeur."