Easy To Fly, j'ai décollé en catamaran volant


Bateaux.com a testé pour vous le catamaran volant Easy To Fly, pour sa 1ère présentation au Grand Pavois. Sensations garanties !

Une première

Comme beaucoup de lecteurs de bateaux.com, je n'avais encore jamais volé sur un voilier. Autant dire que lorsque l'équipe d'Easy To Fly m'a proposé d'essayer son tout nouveau catamaran volant, la réponse a été rapide. Développé au sein de l'écurie Absolute Dreamer, du coureur Jean-Pierre Dick, ce nouveau multicoque à foils de 8,10 m a pour objectif de proposer une plateforme stable et facile d'accès pour que le vol en catamaran ne soit plus réservé aux marins professionnels. Easy to fly, tout est dit... Passionné de voile, mais novice du vol, j'étais donc en plein dans la cible.

Début timide

Lorsque le semi-rigide quitte le port des Minimes pour rejoindre le catamaran, déjà sorti pour de premiers essais, Eole est encore hésitant. 5 à 6 nœuds de vent n'ont pas réussi à faire voler le bateau avec ses passagers précédents. Un peu déçu à l'idée de ne pouvoir décoller, j'embarque néanmoins, accompagné du référent Harken, venu voir les optimisations encore possible sur l'accastillage fourni par la marque. Nous rejoignons Robert et Jérémy de l'équipe d'Easy To Fly, qui pilotent l'engin pour les essais.

Alors que le vent est encore timide, la vitesse du voilier est déjà élevée et les impacts sur les coques font résonner les seulement 325 kg de carbone du bateau. Si c'est comme ça sur un catamaran de 26 pieds dans les pertuis charentais, je comprends mieux les casques anti-bruits portés par les skippers du Vendée Globe dans les dépressions océaniques.

Un nuage et ça décolle

Gros nuages à l'horizon. Le catamaran ralentit et nous espérons tous qu'avec eux le vent rentre. On sent que le bateau accélère. Robert, à la barre, demande à Jérémy de border. "Envoie des watts !". Le bateau prend de la puissance et miracle, la musique change. On entend siffler autour de nous. Ça y est, on vole !

La vitesse facile

Le vent s'est installé un peu en dessous de 10 nœuds, suffisant pour de jolis bords, installés en haut des foils. Il y a de nombreux bateaux autour de nous dans les pertuis, mais tous semblent à l'arrêt. Le catamaran se promène au milieu affichant des pointes aux alentours de 25 nœuds. Pourtant, il est difficile de s'en rendre compte autrement qu'en regardant les bateaux et la côte. Cela semble si facile...

Toujours au près

Si l'on regarde les voiles, il semblerait que le vent tourne avec nous. Nous sommes toujours réglés au près. En effet, notre vent apparent est tel, qu'une fois lancé sur les foils, toutes les voiles sont bordées au maximum. Le gennaker initialement prévu a été abandonné, car même au portant, il se dégonflait systématiquement !

Un très beau jouet

Comme vous l'aurez compris, l'équipage avait le sourire. Eole avait finalement permis au catamaran de décoller et à l'équipage de s'approcher du 7ème ciel ! Si le programme de simplicité de vol semble relativement atteint, l'Easy to Fly n'est peut être pas Easy to Buy. Annoncé à 150 000 € sur le Grand Pavois, comme toutes les drogues dures, voler sur un bateau à voile n'est pas encore à la portée de toutes les bourses. Pour autant, l'équipe commerciale semble optimiste et l'on devrait bientôt voir voler d'autres catamarans rouges. De quoi réjouir spectateurs et pratiquants !

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Easy to fly La fiche technique
8.28 mLongueur hors-tout
4.30 mLargeur - Bau
13.70 mTirant d'air (hauteur maxi)
Voir la fiche technique du Easy to fly

Absolute Dreamer Découvrir

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Guy Merlin
Guy Merlin
un peu plus srieux quand mme ?
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