"Je n'étais pas la bienvenue", titre ce livre avec en couverture la silhouette d'un sous-marin. Un titre fort qui nous annonce un récit croustillant d'une journaliste embarquée pour une mission sur un sous-marin nucléaire français : la première femme dans le huis clos d'un sous-marin nucléaire.
Il est évident que le secret qui entoure les missions de ce genre d'engin ne serait pas dévoilé dans un livre. Que pouvons-nous alors découvrir dans ces pages ? Nathalie Guilbert, journaliste au Monde, s'attache à dresser les portraits des hommes qui animent ces engins. Comment vivent-ils les 4 mois de mission ? Comment occupent-ils leurs journées ? Leur nuit ? Quelle différence quand on est dans une boite noire qui ne voit pas le soleil ?
Je me suis plongé dans cet ouvrage pour en savoir plus sur ce qui se passe sur ces navires qui croisent sous nos coques. Comment vivent et naviguent les 75 hommes d'équipage. J'ai découvert un univers d'une proximité absolue où tous sans exception, prennent sur eux pour éviter le moindre conflit. La vie sous l'eau, coupé de tout contact force le respect.
Un frisson m'a parcouru, quand au cours de cette lecture j'ai découvert que les voiliers de plaisance ne s'inscrivent pas sur les sonars des sous-marins. Comment alors faire immersion sans risque ? Comment éviter le choc si ce n'est qu'avec de la chance ?
Ce livre nous montre l'engagement de ces hommes et la complexité de vivre longtemps dans ce boyau de métal. Mais si le livre m'a livré quelques détails sur le fonctionnement de ces engins nucléaire, je n'ai pas aimé le titre sur vendeur. En effet, la journaliste n'a de cesse de répéter que les marins avaient plaisir à se livrer : "C'est trop rare que l'on vienne s'intéresser à notre vie de si prêt". Pourquoi titrer sur le fait qu'elle n'y était pas attendue ? La teneur du livre suffit à en assurer sa promotion, pas besoin d'y ajouter un titre racoleur qui décevra fatalement le lecteur…
Nathalie Guibert
Éditions Paulsen
192 pages
15,3 x 21 cm
18,50 €