Départ inespéré
Hounraken quitte Brest le mardi 19 juillet au matin avec son nouvel équipage. Patrick et Alexandre ont remplacé Simon et Vincent, débarqués lors des fêtes brestoises. Brume matinale et vent faible accompagnent la magnifique parade des voiliers depuis Brest jusqu'aux Tas-de-Pois. La flotte de la régate Plymouth – La Rochelle y abandonne le convoi qui se dirige vers Douarnenez pour continuer la fête.
Départ de Brest 2016
Le départ est donné face à l'anse de Dinan. Pour nous, la régate commence. Le vent se lève et une légère brise pousse les voiliers classiques vers le raz de Sein, qu'ils abordent à contre-courant.
Un vent irrégulier
Malheureusement, Eole est d'humeur changeante. Le vent tombe sur le raz et la flotte s'étale au grès des courants et des risées. Hounraken voit Kraken s'envoler à quelques mètres de lui alors qu'il est englué dans une molle.
Au sortir du raz, le vent remonte et le moral avec. La météo annonce force 3 à 4 pour la nuit, des conditions idéales. Pourtant, le vent de sud s'essouffle et Hounraken se fait balloter au large d'Audierne et de Penmarc'h. L'estomac des nouveaux équipiers, pas encore amarinés, ne le supporte pas.
Etrange rencontre
Au large de Penmarc'h, alors que la nuit est humide et la visibilité assez faible, les équipiers de quart aperçoivent des feux inhabituels. S'approchant dans la brume avec quelques coups de corne et des spots éclairant ses voiles, c'est l'Hermione qui croise notre route avec des airs de hollandais volant. Ce croisement marque les esprits.
Le nouveau spi d'Hounraken...
Spi de fortune
Comme évoqué dans le récit de notre première étape, Hounraken a déchiré son spi d'origine dans le goulet de Brest. Malgré les recherches à l'escale, aucun spi de 70 m² n' a été trouvé. Lorsque le vent tourne à l'ouest, c'est donc le spi de Surprise, de seulement 45 m², ramené par Alexandre, qui est envoyé. La garde-robe d'Hounraken est minimaliste !
Route port
Alors que la météo annonce un vent de force 3 à 4, on relève sur zone difficilement 10 nœuds. Des impératifs professionnels obligent un équipier à être présent à Paris dès lundi, alors que le bateau doit remonter au Bono dès l'arrivée à La Rochelle. Face à un vent peu conciliant, décision est prise de mettre le clignotant à gauche à la hauteur de Belle-Ile pour un retour direct dans le Golfe du Morbihan. Un magnifique coucher de soleil sur Belle-Ile et des dauphins accueillant face au Crouesty consoleront l'équipage de cet abandon.
Les dauphins pour comité d'accueil...
Cette première course hauturière a séduit Henri, le propriétaire du Centurion 32. Ça y est, le virus de la régate est là. Rendez-vous est donc pris dans 2 ans pour la prochaine édition de Plymouth – La Rochelle.