Le mot aurique vient d'oreille (en latin auricus) parce que les voiles sont assujetties au mât par un de leur côté, comme le pavillon d'une oreille.
Ce sont les voiles qui ont 4 côtés, mais qui ne sont pas sur une vergue (on parle lors de voiles carrées). Les voiles auriques ont un bord d'attaque (le guidant), une bordure (le long de l a bôme s'il y en a une), une chute (vers l'arrière) et une envergure (le long de la vergue).
Ces voiles sont assez performantes à toutes les allures. Historiquement, elles ont progressivement été remplacées par des voiles Marconi (en triangle) qui sont plus faciles à manœuvrer et plus performantes au près (mais moins au portant).
Dans ce type de voiles, on retrouve
- La voile au tiers
- La voile à livarde
- La voile à corne
La voile au tiers
Sur une voile au tiers, la vergue (l'équivalent de la corne) est fixée à son tiers de la longueur sur le mât. L'amure de la voile au tiers contrairement à celle d'une voile carrée est toujours dans l'axe du bateau.
Cette voile est beaucoup utilisée sur les voiliers de travail.
Nous avons présenté en détail les voiles au tiers dans le sujet ci-après.
La voile à livarde
Une voile à livarde est une voile aurique sans corne, mais établie par un espar en diagonale (sorte de tangon). Son extrémité supérieure maintient le coin supérieur arrière de la voile (le pic) et son extrémité inférieure est saisie sur le mât par un cordage dont on peut ajuster la tension pour régler le creux de la voile. La livarde permet d'établir une grande surface de voilure sur mât court.
Cette voile est connue surtout pour gréer l'Optimist sur lequel beaucoup d'enfants font leur apprentissage de la voile.
La voile à corne
Cette voile a son envergure (côté supérieur) nouée sur une corne. Celle-ci est plus ou moins apiquée (inclinée) laissant ou non la place à une voile de flèche. Sur une voile à corne, on hisse la voile en même temps que la corne (avec 2 drisses). On règle le creux de la voile en réglant l'angle de la corne.