Cela faisait un mois que le trimaran Macif attendait à New York une fenêtre météo favorable. Et elle a fini par arriver ! François Gabart a donc quitté Brest pour rejoindre son bateau et une partie de son équipe restés aux États-Unis. Il a quitté Big Apple le 1er juillet 2016 en début d'après-midi (heure locale) pour se diriger vers la ligne de départ, au niveau de la bouée d'Ambrose Light. Il a franchi la ligne officielle à 2 h 18 min 45 s heure française le 2 juillet 2016 (vendredi 01/07 à 20 h 18 min 45 s sur place). Avec des conditions orageuses, le skipper s'est élancé un peu plus tard que prévu, expliquant même avoir attendu la fin de la fenêtre météo définie.
Pour lui faire gagner un maximum de temps et l'orienter, le jeune skipper peut compter sur son routeur, Jean-Yves Bernot, qui avait déjà officié sur ce même parcours en 2013 pour Francis Joyon. "Il a une grande expérience des records et de ce genre de bateau, il connaît toutes ces problématiques, c'est vraiment précieux", explique François Gabart.
Pour pouvoir battre le record, il va falloir naviguer sur le même niveau que celui qui lui a permis de remporter The Transat "Mon défi, c'est d'être performant d'entrée, il va falloir que je retrouve très vite mes repères sur le bateau alors que je n'ai plus navigué dessus depuis mi-mai. Je suis comme un footballeur qui n'a pas joué depuis un mois et demi et doit rentrer à la 75e minute de jeu."
C'est aussi une première pour le skipper Macif, plutôt habitué aux courses autour du monde qu'aux records. Car ici, comme il l'explique si bien, il n'y a pas d'adversaires par rapport auquel se jauger, seulement un chrono !
Pour battre le record de Joyon, François Gabart doit couper la ligne au large du Cap Lizard avant jeudi 07 juillet, 5 h 14 min 55 s (heure française). Pour l'instant, il fait route au Sud car il doit faire face à des vents d'ouest-sud-ouest soutenus de 30 nœuds qui l'empêche pour l'heure de suivre une remontée directe plus nord. Pour autant, il ne relâche pas la pression puisqu'il vient de dépasser les 700 milles parcourus en 24 h à une vitesse moyenne de 29,3 nœuds.
Grâce à la carte interactive, on peut suivre l'évolution du trimaran Macif, comparé à Idec Sport en 2013. On voit bien que les trajectoires des deux skippers sont différentes, mais qu'à ce stade malgré un retard de 169 mn, tout reste possible pour François Gabart.