Le secteur nautique en croissance mondiale
L'année 2015 est une année assez marquante depuis ces dix dernières années. Car c'est la première fois depuis la crise de 2009, que simultanément, le marché nord-américain (particulièrement les États-Unis) et l'Europe ont un fonctionnement harmonieux ! Ils sont porteurs d'une croissance générale.
En Amérique du Sud, la crise s'approfondit au Brésil et en Australie, l'année n'est pas à la croissance, en raison de la crise des matières premières.
Aujourd'hui, 85 % des activités mondiales de la plaisance sont portées par les États-Unis et l'Europe du Nord. Pour la première fois, la croissance est de l'ordre de 4 à 5 %. Et c'est toute l'industrie qui en profite, sauf peut-être les services.
Un marché nord-américain dynamique
Pour le marché nord-américain, aussi bien les constructeurs que les motoristes, la croissance s'est globalement accrue de 5 % l'an passé. Et selon les indicateurs, la croissance observée l'an passé devrait se poursuivre en 2016.
On sait que le marché dépend du climat ambiant, qui est lourd en ce moment. Malgré tout, avec un marché américain dont la croissance est de 4 à 6 % et un marché européen avec une croissance supérieure aux US, le contexte est favorable pour que le marché nautique continue son évolution.
De l'embellie en France
La France connait en 2015, une première année de stabilisation. Depuis 2012, le marché du bateau neuf est en décroissance persistante, même si le marché de l'occasion résiste. Et cette année, les immatriculations de bateaux neufs ont augmenté de 1 %. "Cette bonne tendance se poursuit à travers les salons d'automnes, à voir si ce sera le cas pour le Nautic" a expliqué Yves Lyon-Caen.
Le marché des moins de 30 pieds (9,144 m) est assez actif et celui des 30-40 pies (12,192) assez dynamique. Ce qui montre bien que le marché des petits bateaux retrouve une certaine tonicité.
La France en décalage
Le marché français est décalé par rapport aux autres marchés européens. Le marché espagnol et italien a repris cette année, quand pour le Royaume-Uni, la Scandinavie et l'Allemagne, c'était déjà reparti.
"Ce faible dynamisme comparé aux voisins européens laisse perplexe", explique Yves Lyon-Caen. Partout, la situation économique est la même : taux de croissance faible, chômage élevé, revenus stagnants... En Italie, la situation est comparable à celle de la France, pourtant, la "Nautica italienne" et la plaisance italienne ont retrouvé leur croissance.
Développer un plan de développement de la plaisance
"Les collectivités doivent voir le nautisme comme un plan de développement" détaille le président de la FIN. "En Italie, le taux de TVA a baissé sur la location de courte durée, le pays a pris de mesures de simplifications et des allégements fiscaux pour les plaisanciers, ce qui a créé un climat favorable pour le secteur nautique" continue ce dernier.
Pour aider le nautisme à développer sa croissance, la Fédération des Industries Nautiques, en accord avec ses partenaires (Confédération du Nautisme et de la Plaisance) va élaborer et développer un plan de développement de la plaisance, pour les autorités françaises. "Il faut des mesures à court terme et une vision à long terme." Ces mesures seront présentées lors de l'assemblée générale de la FIN.
Les chantiers français peinent à recruter...
Les chantiers français rentrent dans un nouveau cycle d'embauche et rencontrent des difficultés à recruter, comme l'a expliqué Bruno Voisard, directeur du chantier nautique rochefortais Nautitech Catamarans. "C'est le cas notamment à La Rochelle, Rochefort, où les chantiers cherchent à embaucher, mais ne trouvent pas de personnes qualifiées. Ceux du métier sont partis vers d'autres secteurs avec la crise..."