Le tribunal de commerce de Marseille a de nouveau reporté l'examen des offres de reprise de la SNCM au 4 novembre prochain. Cette fois-ci en raison de la grève des avocats, qui dure depuis maintenant 3 semaines, contre la réforme de l'aide juridictionnelle.
Le tribunal a accédé à la demande du bâtonnier de Marseille, bien qu'il se dise "exaspéré." Il a toutefois affirmé que ce report ne permettra en rien d'améliorer les offres des repreneurs.
Le point sur les offres déposées
Pour rappel, quatre offres de reprise ont été déposées, suite au redressement judiciaire de la compagnie corse, le 28 novembre 2014 :
Christian Garin, ex-directeur du port de Marseille, associé à Arista Shipping (Ferry de France), qui propose de sauver 878 salariés et de reprendre une partie du comité de direction.
Patrick Rocca, directeur du groupe de transport corse Rocca qui propose de sauver 873 salariés et de reprendre dans son intégralité le comité de direction.
Baja Ferries, armateur mexicain dirigé par Daniel Berrebi qui propose de sauver 852 salariés, mais aucun membre du comité de direction.
Corsica Maritima, aujourd'hui CM Holding, qui est un groupement d'entreprises insulaires et qui propose de reprendre 802 salariés et une partie du comité de direction.
D'autre part, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) a écrit lundi au tribunal de commerce de Marseille. Dans sa lettre, elle indique qu'elle est prête à s'engager aux côtés d'un repreneur pour reprendre la SNCM "dans le cadre d'une offre globale préservant l'unicité de la compagnie, et portant sur le périmètre social et industriel le plus large possible entre PACA, Corse et le Maghreb dans un cadre économique viable."