Ce vendredi 25 septembre, le tribunal de commerce de Marseille devait étudier, à huit clos, les quatre offres de reprise déposées par les repreneurs. Pour rappel, les voici : Baja Ferries, associé au frigoriste Stef, Christian Guerin, l'ex-directeur du port de Marseille, le groupe corse Rocca et le groupement d'entreprises corses, Corsica Maritima.
Cependant, le procureur du tribunal de Marseille a demandé un report d'audience pour pouvoir avoir le temps d'étudier les offres. En effet, elle trouvait le délai d'étude des dossiers trop court. Ce n'est pas la première fois que le dossier de reprise de la compagnie maritime corse, mise en redressement judiciaire en novembre 2014, est reporté. En juin dernier, trois offres avaient été rejetées, celle de Baja Ferries, Christian Garin et Rocca.
Les administrateurs judiciaires de la compagnie ont demandé au tribunal de rejeter l'offre de Baja Ferries et Stef. Cette dernière séparerait l'entreprise en trois entités différentes puisque ce sont deux entreprises et deux offres différentes, mais alliées. Christian Garin, l'ex-PDG du port de Marseille, n'est pas non plus bien vu par les administrateurs qui considèrent son offre trop mystérieuse. Les deux offres corses sont pour l'instant les plus à même de correspondre à cette reprise. Du côté des délégués syndicaux, aucune offre ne trouve grâce à leurs yeux, puisque la moitié des emplois sont menacés.
Restent toujours les condamnations de Bruxelles qui demande à la compagnie de rembourser à l'État les 400 millions d'euros d'aides publiques, considérées comme illégales. Pour pouvoir y échapper, les candidats à la reprise doivent créer une nouvelle compagnie qui sera assez différente de la première.