Sous l'impulsion d'Yves Marre et avec la collaboration de l'architecte naval Marc Van Peteghem a été créée l'association Watever qui se sert aujourd'hui du Bateau Lune comme vitrine pour alerter sur les problèmes rencontrés au Bengladesh.
Par son intermédiaire, le Bateau Lune après avoir été présenté au Salon Nautique, est exposé tout l'été au Musée de Douarnenez et devrait continuer à être visible sur différents festivals en espérant sa venue au Grand Pavois en septembre prochain.
Mais le Bateau Lune n'est que la partie visible de l'action menée dans ce pays. En effet, Watever travaille sur 4 axes :
- Le chantier naval TaraTari
- Une école de formation
- Le secours en mer
- La recherche sur le Bamboo
1 - Chantier naval TaraTari
C'est un peu par lui que tout à commencé. L'objectif est d'imaginer un chantier rentable, mais surtout dont le modèle peut facilement être adaptable dans une autre localité. C'est déjà plus d'une centaine d'unités qui sont sorties du chantier. Sont produites des embarcations pour les pêcheurs mais aussi des ambulances catamaran pour l'hopital flottant.
2 - Formation
En parallèle du chantier, une école a été créée pour former des futurs charpentiers de marine qui devront non plus travailler le bois, mais utiliser les techniques du polyester (pièces moulées). Pour l'instant, la partie architecture navale n'est pas abordée à l'école, mais dans l'évolution des projets, elle devrait être prise en compte pour que les futurs bateaux soient dessinés sur place avec des compétences locales.
3 - Secours en mer
S'il est important de construire des bateaux marins capables de résister aux mauvaises conditions locales, l'organisation d'un service de secours doit aussi être pensé. Ainsi a été imaginée une chaine de secours très différente de celle que l'on peut envisager sur nos côtes. En effet, les sauveteurs font face à des naufrages de bateaux contenant de très nombreux passagers. Difficile de les embarquer tous sur une seule embarcation de sauvetage. Les secours commencent donc par donner une aide à la flottabilité aux naufragés avant d'organiser leur rapatriement à terre. Ce type de procédure est envisageable car l'eau est chaude, autorisant une longue survie dans l'eau.
4 - Bio composite en bambou
Devant la rareté du bois, Watever travaille pour trouver des solutions de remplacement. Le bambou en est une à condition de l'assembler correctement. La possibilité de recréer des planches autoriserait les charpentiers traditionnels à travailler avec leurs anciennes méthodes tout en produisant des bateaux solides et durables.