Comment ça marche ? Sur le papier, les choses paraissent simples. Le système récupère les pertes thermiques d'un moteur diesel (turbo, refroidissement, échappement) pour les transformer en vapeur. Cette vapeur est ensuite utilisée dans une mini-centrale à vapeur qui crée de l'électricité (une sorte de machine à vapeur comme une locomotive). À ce stade, on pourrait imaginer coupler un moteur électrique au diesel et fabriquer un hybride diesel-électrique. Mais notre inventeur ne le juge pas assez économe pour une propulsion de bateau. Il peut faire mieux…
L'électricité alimente un électrolyseur qui transforme de l'eau douce (de l'eau de mer au préalable désalinisée) en hydrogène. Cet hydrogène est alors injecté directement dans le moteur diesel, sans être stocké dans un quelconque réservoir toujours problématique en terme de sécurité. Ainsi gavé le moteur diesel augmente fortement son rendement.
Les prototypes qui tournent (en statique pour le moment) montrent un gain de consommation de 70%. Sur les grosses puissances, on passe d'une consommation de 100 à 30 l/h. imaginez la réduction de coût sur une campagne de pêche !
Car ce type d'installation n'est pas destiné à la plaisance. Le coût de l'installation revient à multiplier par quatre le prix du moteur. En plus, il n'est pas possible de modifier une installation existante, car il faut penser au montage dès la conception du bateau.
Ce montage est applicable pour des moteurs allants de 10 à 4000 KW. Il est particulièrement intéressant sur les unités ou les moteurs tournent longtemps à régime constant.
D'après notre inventeur, tout est prêt pour la commercialisation, il ne manque qu'à trouver le client. Il nous tarde de voir une pareille installation à poste pour juger de la réelle avancée technologique, surtout toute droite venue de nos côtes françaises !