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L'ampleur d'une marée est calculée par son coefficient, dont la valeur est comprise entre 20 et 120. Ce coefficient est calculé par le Shom et permet ainsi de donner le marnage. C'est la différence d'eau entre la basse mer et la pleine mer. Plus le coefficient de marée est élevé, plus la mer descend bas et monte haut. Les coefficients de marée supérieurs à 110 sont rares (moins de 2 %) c'est donc pour cette raison qu'on qualifie les marées avoisinant le score maximum, de marée du siècle. Pour autant, cette appellation est quelque peu abusive puisque ce phénomène intervient tous les 18 ans, ainsi, les prochaines auront lieu le 3 mars 2033 et le 14 mars 2051 !
En 2014, le plus haut coefficient rencontré a eu lieu le 2 mars 2014 et affichait 115, ce qui est plus fréquent que le coefficient maximum. À Cancale, le marnage avait été de 13,20 m, soit 0,80 m de moins que pour celle du 21 mars. À Brest, le marnage du 21 mars sera d'environ 7,50 m et dans la Baie du Mont-Saint-Michel, il atteindra 14,15 mètres, soit la hauteur d'un immeuble de 4 étages. En France, le Mont-Saint-Michel est l'endroit où le marnage est le plus important !
À comparaison, une marée de vive-eau moyenne (coef. 95) présente un marnage de 10,50 m et les eaux mortes, qui auront lieu une semaine après la marée du siècle, le 28 mars, avec un coefficient de 36, auront un marnage de 4,25 m, au Mont-Saint-Michel.
Les marées sont créées par l'attraction de la lune et du soleil sur les mers et les océans. Pour que la marée du siècle se réalise, il faut que 4 facteurs soient réunis avec un alignement de la terre, du soleil et de la lune et une distance Terre-Soleil minimale.
Aux curieux qui voudront admirer ce phénomène spectaculaire, il est recommandé de faire très attention. L'eau va monter très vite et les promeneurs pourraient se faire surprendre alors ne vous éloignez pas trop loin sur les plages…
Le Shom est l'opérateur public pour l'information géographique maritime et littorale de référence. Sous tutelle du Ministère de la défense, il a pour mission de connaître et décrire l'environnement physique marin dans ses relations avec l'atmosphère, avec les fonds marins, et les zones littorales, d'en prévoir l'évolution et d'assurer la diffusion des informations correspondantes.
