Hier, à l'échéance du dépôt des appels d'offres, deux offres fermes avaient été déposées. La première émane de Daniel Berebbi, patron de Baja Ferries, qui souhaite créer une nouvelle société, France Ferries en ne gardant que 750 à 800 salariés de la SNCM. L'offre consistera à desservir la Corse sous pavillon français mais aussi le Maghreb. Toutes les lignes seront conservées excepté les lignes déficitaires au départ de Nice et Toulon. Le patron de Baja Ferries assure pouvoir investir 100 millions d'euros, dont 80 millions proviendraient d'apports privés et de prêts bancaires.
La deuxième offre a été déposée par l'armateur marseillais Christian Garin, entouré d'investisseurs, principalement norvégiens, desquels sera absent Siem, qui s'était montré intéressé autrefois. L'idée est de monter deux nouvelles sociétés, une dédiée à la Corse et l'autre au Maghreb, qui seront gérés en location-gérance. Toute la flotte sera sous pavillon français et 896 salariés en CDI conserveront leur poste et leur salaire mais pas les accords d'entreprise actuels. Un renouvellement de la flotte est prévu, en collaboration avec le chantier naval sud-coréen Daewoo, pour 4 ropax au début d'après Le Marin.
En plus de ces deux dossiers déposés, deux lettres d'intentions ont été signées. L'une du transporteur routier corse Rocca Transports et l'autre de l'entrepreneur suisse, Paul Moulia, qui n'est pas connu dans le monde maritime.
Les deux administrateurs judiciaires ont repoussé l'appel d'offres en février à la demande de 3 autres candidats qui ont souhaité bénéficier d'un délai supplémentaire pour confirmer leur intérêt. Ce seraient des entreprises étrangères.