La Fondation d'entreprise Bénéteau et la FIN ont mené, cet été, une étude auprès de personnes sensibles à l'univers de nautisme mais non propriétaires de bateaux afin de mieux connaître cette population et de déterminer quelles étaient leurs attentes et leurs projections.
Une population essentiellement masculine, de moins de 45 ans
Cette étude s'est déroulée entre juin et août sur les trois littoraux français : Bretagne et Pays de la Loire, Poitou-Charentes Aquitaine et Méditerranée. 1 178 personnes de moins de 45 ans, sensibles à l'univers du nautisme (présentes en école de voile, chez des loueurs, sur des bases d'activités nautiques, dans des structures de formation au permis bateau, à la fête du Nautisme) mais non propriétaires de bateaux ont été interrogées. La cible qui a pu être déterminée est essentiellement masculine (67 %) et d'âge moyen de 32,2 ans, de catégorie professionnelle assez élevée (42 % CSP +) mais aussi étudiante (22 %), célibataire (56 %) et sans enfant (52 %) et originaires majoritairement des littoraux français.
Un panel qui pratique déjà la voile et/ou le moteur
Parmi les pratiques de cette population, la majorité pratique des sports nautiques (55 %) et de la voile (44 %). Suivent le moteur (38 %), la pêche (36 %) et les autres activités nautiques (12 %). 92 % des interrogés ont cité 1 pratique et la majorité a cité au moins 2 pratiques. On s'aperçoit donc que dans le panel des futurs plaisanciers, 69 % pratiquent déjà la voile et/ou le moteur.
Côté voile, les pratiquants naviguent sur des dériveurs, des quillards, des monocoques et des multicoques de tailles variées. Côté moteur, ont été cités les zodiacs / semi-rigides, les pêche promenade etc.
Actuellement, sur le panel interrogé, 3 groupes se distinguent au niveau de la multiplicité des pratiques du nautisme. 69 % des plaisanciers actuels pratiquent la voile et/ou le moteur et 72 % d'entre eux pratiquent également d'autres activités nautiques. Chez les non plaisanciers mais pratiquant d'autres activités nautiques, 23 % pratiquent des sports nautiques et de la pêche. Enfin 8 % des personnes présentes dans des lieux dédiés au nautisme ne pratiquent aucune activité, une population notamment plus féminine, comparée aux deux catégories précédentes.
Parmi les interrogés, 58 % ont réalisé leur 1ère expérience maritime jeune – avant 10 ans – dans le domaine de la plaisance (61 %). La 2ème pratique nommée est l'activité de glisse (28 %). D'ailleurs les sports nautiques font désormais partie des habitudes des français, que ce soit la planche à voile, le kitesurf, le jet-ski, la plongée bouteille ou la natation.
Comment s'imaginent les futurs plaisanciers dans 10 ans ?
52 % des personnes sondées s'imaginent plaisanciers dans 10 ans et les 16 % qui ne se projettent n'ont pas de raisons particulières de le faire (71 %). Pour les pratiquants, 27 % pratiqueraient à chaque période de vacances et 31 % quelques week-ends par an, et la majorité consacrerait une journée (33 %) à un week-end ou un court séjour (31 %).
Les futurs plaisanciers s'imaginent en premier lieu posséder leur propre bateau (62 %) ou naviguer sur un bateau de location (37 %), enfin, 55 % pratiqueraient sur un voilier et 37 % sur un bateau à moteur.
Qu'est-ce qu'il faudrait améliorer pour les faire pratiquer ?
Pour la grande majorité des interrogés, ce qui pourrait freiner leur pratique de la plaisance et le prix (70 %) mais aussi le manque de temps (53 %). Afin de les inciter à se projeter, il faudrait que les prix soient plus bas (66 %) et qu'ils aient un projet de voyage (43 %). Enfin, pour 61 % des futurs plaisanciers, ils attendent un meilleur aménagement des ports et des services dans les ports mais aussi une démocratisation de la plaisance.