Après avoir mené plusieurs actions, notamment devant le Tribunal administratif de Nice, pour dénoncer "les conséquences économiques et sociales" de l'application du décret-plage de 2006 pour la commune de Juan-les-Pins, l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (Umih) a finalement obtenu gain de cause. La préfecture des Alpes-Maritimes a en effet annoncé le report d'au moins un an de l'application du décret.
Les établissements de l'ouest de Juan-les-Pins et de Golfe Juan étaient concernés par l'application de ce décret qui imposait à partir de 2015 une forte réduction du nombre de lots concédés ainsi que la démolition de nombreuses structures existantes.
L'Umih s'est félicité de cette décision et a retiré son action en justice. « Il n'y a pas d'urgence à appliquer le décret-plage à Antibes, ou ailleurs, alors que les discussions avec le Gouvernement vont commencer et que le développement du tourisme et la création d'emplois ont été définis comme des axes prioritaires » a déclaré dans un communiqué Henri Mathey, président Umih Antibes Juan les Pins.
L'Umih souhaite maintenant qu'un groupe de travail soit rapidement constitué avec pour objectif l'amendement du décret-plage, "en tenant compte des spécificités territoriales".
« Ségolène Royal doit réunir le groupe de travail dans les meilleurs délais, car il y a urgence à agir, au vu des situations conflictuelles entre les élus, les services de l'État et les acteurs économiques sur les différents bassins : Cannes, la Côte orientale Corse, La Baule, Pornichet, Guethary, Nice, et bien d'autres communes littorales. L'Umih reste mobilisée tant au national qu'auprès de nos professionnels afin de trouver l'issue la plus favorable sur ce sujet » a conclu Thierry Grégoire, président de la branche des saisonniers de l'Umih.