Un bâtiment repensé pour accueillir de nombreux visiteurs
La Communauté d'agglomération de Boulogne-sur-mer aura mis deux ans à choisir l'équipe qui obtiendrait la construction du nouveau grand Nausicaà. A Bouygues, ils ont préféré Sogea (Vinci) et l'architecte Jacques Rougerie. "C'est vraiment le dessin, l'architecture du bâtiment qui nous a plu" explique J-L Lesaffre, président de la CAB. En effet, Jacques Rougerie, déjà auteur du Nausicàa I en 1991 mais aussi de l'Océanopolis de Brest s'est clairement imposé pour cette construction d'un budget de 85 millions d'euros. Il explique "J'ai pensé à un bâtiment qui englobe le Nausicaà actuel avec deux coques, deux carapaces qui se rencontrent et prenant la forme d'une raie manta".
Ce nouveau bâtiment donnant sur les jardins du casino, tourné vers la ville est conçu pour accueillir un million de visiteurs contre 600 000 actuellement. Quatre espaces distincts sont prévus dans cette nouvelle structure : "Des rivages et des hommes", "Hautes mers", "Pôle images et spectacles" et si le budget est bien respecté et les financements au rendez-vous, un espace dédié au Pôle Nord. Celui-ci reconstituera un village polaire reconstitué à ciel ouvert dans lequel on pourra admirer des morses.
Enfin, un bassin géant de de 9 500 m3, le plus grand d'Europe, accueillera des requins-marteaux, des raies Manta et biens d'autres animaux marins…
Un projet tout en modernité axé sur l'écologie
Ce fabuleux projet dont l'étude va durer un an et les travaux 27 mois sera livré en 2018. Il est axé sur l'écologie et le développement durable, selon la volonté de J-L Lesaffre, président de la Communauté d'agglomération, de construire un bâtiment écologique. Mis à part l'aspect éthique du projet, il permet également de bénéficier d'aides européennes non négligeables.
La production en chaud et froid se fera par le principe autonome et 290 m2 de panneaux solaires seront installés sur les toitures existantes du Nausicaà en orientation sud-est et sud-ouest. Jacques Rougerie a également prévu un aiguillon permettant de capter le vent et qui pourra accueillir une éolienne "Conidae". Enfin l'eau de pluie sera récupérée et l'eau des bassins réutilisée ce qui permettra de réduire la consommation en eau potable du centre national de la mer. Un système de pompes novateur va permettre par ailleurs de traiter les 14 000 m3 d'eau des bassins prévue, qui est aujourd'hui de 4 500 m3.