Le Figaro II de Yann Eliès a démâté faisant s'envoler les espoirs de victoire de son skipper
Plus de peur que de mal pour le skipper Yann Eliès qui a cassé le mât de son Figaro II un peu après 13 heures. Enfin tout dépend du point de vue duquel on se place car pour le favori de cette 45ème édition, l'espoir de gagner la course s'échappe…
Alors que le début de cette première étape, reliant Deauville à Plymouth, s'était plutôt mal passé – ayant pris un départ précipité, Eliès avait été rappelé et été parti le dernier de Deauville – il avait réussi à prendre ses rivaux de court et à reprendre la tête de la course. Alors qu'il virait, en tête, au large du phare de de Wolf Rock, à l'Ouest de l'Angleterre, il a démâté. "J'ai eu peur de dériver sur le phare, heureusement, le courant m'a fait passer à 50 m du phare. J'ai tout largué pour ne pas abîmer le bateau" a expliqué Yann Eliès lors d'une vacation radio. "Je me suis fait une petite frayeur" ajoute-t-il. Heureusement, il est sain et sauf. Par une mer très agitée et un vent de 20 nœuds, il a été obligé de libérer le gréement pour sauver le reste de son bateau.
Le champ libre pour ses principaux concurrents
Eliès devait rejoindre la ville de Falmouth, en Angleterre, distante d'environ 20 milles nautiques. Il n'en abandonne pas pour autant la course, même si cette troisième victoire d'affilée ne représente maintenant qu'une utopie. "Je vais rentrer au moteur sur Falmouth. Je devrais y être dans six heures. Ensuite je vais essayer de trouver un mât. Il y en a un à Lorient, et Adrien Hardy (Agir Recouvrement) m'en a proposé un aussi. Le but c'est de réparer et repartir pour tenter de gagner des étapes".
Ses concurrents, Charlie Dalin (Normandy Elite Team) et Jérémie Béyou (Maître Coq), qui le suivaient de très près vont pouvoir s'imposer sans la présence de ce redoutable rival. En fin d'après-midi c'était Charlie Dalin qui était en tête de flotte, suivi de Jérémie, direction Roscoff.