Xavier de la Gorce, président réélu pour cinq ans
Lors de son élection en septembre dernier, pour prendre la place de son prédécesseur démissionnaire, Xavier de la Gorce avait annoncé sa volonté de remettre son titre en jeu lors de la prochaine Assemblée Générale. Celle-ci s'est déroulée le 23 mai dernier, et faute de concurrence, il a été confirmé à la présidence de la SNSM. Présentant son rapport moral devant l'AG, le nouveau président avait demandé "un vote de confiance". Son programme ayant été adopté à l'unanimité, c'est donc en toute légitimité qu'il continue de présider la SNSM.
Le conseil d'administration sera en parti renouvelé puisqu'un tiers des membres élus du Conseil d'administration de la SNSM a vu son mandat arriver à échéance cette année. 16 candidats se sont présentés et 9 ont été choisis, le 16 mai dernier, par un vote secret, pour être élus ou non, au suffrage de l'assemblée.
Un programme fort pour piloter la SNSM
Xavier de la Gorce a présenté son nouveau programme pour les cinq années à venir et a tenu à éclaircir plusieurs zones d'ombres, notamment concernant l'assistance aux biens.
S'investir dans la formation des bénévoles, notamment des sauveteurs
La SNSM fait appel à de nombreux bénévoles, notamment du côté des sauveteurs. Il est donc important de leur apporter la qualification et la reconnaissance nécessaire pour ne pas étioler leur engagement. La formation des sauveteurs est donc un enjeu majeur dans les années à venir. En 2013, le Pôle National de Formation (PNF) de Saint-Nazaire a mis en place 39 stages pour 505 stagiaires, 12 groupes de travail et 13 référentiels de formation. Afin d'homogénéiser les qualifications des sauveteurs, il faut donc intensifier les formations.
Maintenir à flot la situation financière de la SNSM
Le financement de la SNSM repose en grande majorité sur les donations du public, à hauteur de 75 %. Malgré un nombre de donateurs en augmentation, ils sont aujourd'hui plus de 70 000, le chiffre reste bas par rapport à la population de 4 millions de plaisanciers. Sans compter les 500 000 places de bateaux dans les ports. Il faut donc continuer dans cette voie et se concentrer sur cette cible. Par ailleurs, suite à la suppression annoncée de la clause de compétences générale des collectivités locales, c'est 3 millions d'euros de subvention qui risquent de disparaitre, il est donc important "d'identifier dès à présent le mécanisme juridique et financier qui permettra à la SNSM de continuer à toucher les subventions qui lui sont indispensables".
Renouveler le matériel existant pour s'adapter aux nouvelles pratiques et comportements
Avec des pratiques et comportements nouveaux, les sauveteurs prennent plus de risques. Il est donc important de répondre à l'évolution du secours en mer et de proposer des plans d'actions sur "le déploiement de la flotte et des infrastructures tout en tenant compte de l'évolution des interventions de secours et donc des besoins en moyens nautiques mais aussi de la nature et des ressources disponibles".
De nouveaux CTT vont également pouvoir remplacer les anciens modèles, datant de 1980 pour l'Île de Sein, de 86 pour les Sables d'Olonne et de 87 pour Sète et qui arrivent tous en fin de vie. Un nouveau contrat devrait être signé avec SIBIRIL dans les semaines à venir et une première livraison devrait aboutir courant 2015 pour l'Île de Sein.
Enfin, un nouveau chantier va voir le jour à Saint-Malo en remplacement du CERO, et se concentrera sur l'entretien et la réparation de la flotte. Dans la méditerranée, et notamment à Palavas, l'accent sera mis sur la logistique.
Redéfinir la politique d'assistance aux biens pour plus de transparence
Cet automne, le Commissaire général de la Marine (2S), Olivier Laurens, a réalisé une étude sur l'assistance aux biens et a apporté ses conclusions. La SNSM a pour mission d'intervenir dans le sauvetage des biens de par son activité de sauvegarde de la vie humaine et de prévention de la sécurité générale en mer. Mandatée par les CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage) elle assure cette mission sans en tirer de profit puisqu'elle est une opération annexe à son activité principale. Le tarif fixé est donc à prix coutant sur une base forfaitaire. En 2013, la Cour des Comptes a demandé l'actualisation de la grille de tarifs de la SNSM pour plus de transparence. Cette grille est en cours de finalisation et correspond aux remboursements réels des frais engagés par les sauveteurs (gasoil/amortissement du bateau utilisé). Elle sera diffusé prochaine aux stations. Par ailleurs, la SNSM attend les conclusions du rapport du Ministère chargé de la mer sur ce sujet.